Rapport Corporate

Mot du président

Dresser le bilan des activités de l’année écoulée ne répond pas uniquement à une formalité ; c’est un exercice essentiel qui nous offre l’occasion de rendre compte aux citoyens de ce que nous avons accompli en l’espace d’un an. Ce rapport annuel vous présente les actions phares et les principaux résultats qui contribuent à la réalisation des objectifs stratégiques définis dans le plan de management 2012-2017.

 Vous retrouverez ces projets et résultats dans les deux rubriques principales :

  • La partie « Highlights » présente les actions accomplies ou initiées dans le but d’améliorer l'efficacité, l'efficience et la prestation de service.
  • La partie « Chiffres » présente les principaux résultats liés aux activités du SPF Finances durant l’année 2014.

D'autres rubriques viennent s'ajouter :

  • La partie « Gestion » comporte les informations d’ordre institutionnel.
  • La partie « Réglementation » renseigne sur l’ensemble de la réglementation produite durant l’année 2014.
  • La partie « Global Reporting Initiative » dresse l'inventaire des initiatives prises pour garantir la responsabilité sociétale du SPF Finances.
  • La partie « Autres rapports » consolide les rapports spécifiques à certains de nos services (Service des Décisions Anticipées en matière fiscale, Agence de la Dette, Fonds de Vieillissement).

La stratégie du SPF Finances, qui se traduit dans nos actions, vise à garantir que nos missions sont menées à bien, avec une affectation optimale des ressources et dans le respect des délais impartis. Dès lors, la réorganisation de l’administration et davantage de professionnalisation correspondent à deux piliers majeurs sur lesquels nous avons placé beaucoup d’effort.

Ce rapport se fait également l’écho du contexte politique dans lequel la Belgique évolue. 2014 était aussi l’année de la sixième réforme de l’État, suite à laquelle nous avons transféré certaines compétences aux Régions et Communautés. Nous avons accueilli notre nouveau ministre des Finances, Johan van Overtveldt.

Bonne lecture !

Hans D'Hondt
Président du Comité de direction
SPF Finances

Trois objectifs comme cap stratégique

Un fil conducteur

Pour la troisième année consécutive, les objectifs stratégiques du SPF Finances constituent le fil rouge du rapport annuel. Ces objectifs ont été fixés dans le plan de management 2012-2017 et représentent un idéal à atteindre à l’horizon 2017, voire au-delà1. Ceux-ci sont :

  • l’efficacité (résultats) ;
  • l’efficience (moyens d’atteindre ces résultats) ;
  • la prestation de service (qualité).

Pour les atteindre, chaque administration et service d’encadrement traduit chaque année ces objectifs en une série d’initiatives concrètes. Vous trouverez les réalisations qui ont marqué l’année écoulée dans la rubrique « Highlights » de ce rapport, sous l’angle de l’objectif stratégique visé. Efficacité, efficience et prestation de service sont donc des termes que vous retrouverez régulièrement tout au long de votre lecture du rapport. C’est la raison pour laquelle, le moteur de recherche à filtres vous permet aussi (à côté des thèmes, groupes cibles et entités concernées) d’affiner les résultats de votre recherche sur l’un ou plusieurs de ces objectifs.

Fonctionner avec des objectifs stratégiques

Toute organisation se doit, d’une manière ou d’une autre, de construire une vision de ce qu’elle souhaite devenir dans le futur. Où le SPF souhaite-t-il aller à moyen et à long termes ? Quelles finalités poursuivre sur la base des ressources (humaines, financières, matérielles, etc.) à disposition ? Et ce, tout en appréhendant le contexte environnemental qui influence, à sa mesure, l'organisation. Cet environnement se compose des acteurs avec lesquels le SPF interagit directement (citoyens, entreprises, fournisseurs, etc.) mais aussi de facteurs externes (politique, juridique, économique, etc.) caractérisés par une forme d'instabilité.

C’est donc, entre autres, à la lumière d’une analyse SWOT que les objectifs stratégiques ont vu le jour. Bien entendu, des instruments de management (comme la gestion de projet ou le contrôle de gestion) viennent s’assurer que les initiatives concrètes sont sur la bonne voie pour atteindre ces objectifs stratégiques. Ils s’assurent également que ces initiatives peuvent être mises en œuvre et qu’elles peuvent être ajustées si nécessaire.

Les objectifs stratégiques à la loupe

Efficacité, efficience et prestation de service désignent des notions relativement larges qu’il convient de préciser. Est entendu par « prestation de service » le travail (les services) que le SPF fournit ou s’engage à fournir au profit de la communauté, des citoyens et des entreprises. Ainsi, pour en augmenter la qualité, le SPF Finances continue notamment d’accorder beaucoup d’importance à la mise à disposition de services en ligne (Tax-on-web, MyMinfin, etc.). Le projet lisibilité , incluant la réécriture de courriers types (rappel de paiement taxe de circulation, paiements TVA non réglementaires, avis de paiement pour les créances alimentaires, etc.) envoyés aux contribuables, en est aussi un bel exemple.

Aux yeux de certains, le sens et la distinction entre les objectifs « efficacité » et « efficience », quant à eux, s’avèrent plus délicats. Ces notions, souvent utilisées l’une pour l'autre dans le langage courant, ont pourtant une nuance bien réelle. L’efficience (de l’anglais « efficiency ») est une notion relativement récente, l’efficacité ayant longtemps été considérée comme la seule qualité d’une organisation. L’efficacité se définit par l’atteinte d'un but (une action ayant atteint le résultat visé est alors dite efficace), alors que l’efficience est l’atteinte d’un but visé au coût minimum (dès lors, a contrario, un objectif atteint à coûts élevés relève de l’inefficience, bien qu’efficace).

L’utilisation de datamining dans le cadre des obligations fiscales est l’un des exemples d’efficacité. Le datamining correspond à des bases de données qui, par algorithmes, permettent d’explorer et d’extraire des informations sélectives (p. ex. : des dossiers à contrôler). En 2014, un service téléphonique a été mis en place pour prendre contact avec des débiteurs TVA/précompte professionnel afin de les inviter à payer leurs dettes avant toute action de recouvrement. L’efficience, quant à elle, est le leitmotiv des changements qui s’opèrent au niveau des processus de fonctionnement, repensés en vue d’être plus fluides et d’éviter toute forme de gaspillage.

Efficacité, efficience et prestation de service représentent ainsi des notions phares au sein de notre organisation.

 

1 En 2016, ce plan de management fera place à un contrat d’administration, d’une durée de trois ans,

Parties prenantes

Aperçu des parties prenantes du SPF Finances

  •  Personnel et management
    • Collaborateurs
    • Services d'encadrement
    • Administrations générales
    • Services du Président
    • Services autonomes
  • Citoyens et contribuables – redevables et syndicats
  • Entreprises et associations
    • Fédérations d'entreprises
    • Entreprises belges
    • Entreprises étrangères
    • Associations
    • ONG
    • Clubs sportifs
    • Mutualités
    • Banques
    • CPAS
    • La Poste
    • Etc.
  • Fournisseurs et créanciers
  • Médias, presse
  • Partenaires institutionnels, tutelle politique et Société civile
    • Chancellerie du Premier ministre
    • Cabinets
    • Gouvernement
    • Parlement
    • Union des villes et communes
    • Provinces
    • Régions
    • Communautés
    • Services publics fédéraux
    • Services publics fédéraux de programmation
    • Inspections des Finances
    • Union européenne
    • Institutions européennes
    • Chambres de commerce belges et étrangères
    • Ambassades, consulats
    • Cour des comptes
    • Commissions de frontières
    • Cadastre vietnamien
    • Police, Interpol, Europol
    • Etc.
  • Scientifiques, spécialistes et experts
    • Universités
    • Huissiers, notaires, médiateurs de dettes
    • Avocats, cours, tribunaux
    • Architectes, géomètres
    • Institut National Géographique
    • Institut National des Statistiques
    • Centres de recherche
    • Professionnels du Chiffres (IPP, ISOC, TVA, comptabilité...)
    • Bureaux de consultance (IT, Business...)
    • Etc.

Moyens en personnel en 2014

Le personnel de Fedorest et de nettoyage (respectivement 1.017 et 868 personnes) n'est pas repris dans ces données. Ces données sont basées sur la « Liste d'intégration » mise à jour mensuellement. Il s'agit de la base de données organisant la nouvelle structure du SPF Finances (AR du 03.12.2009).

tabel1fr_2.jpg

Personnel : répartition par administration générale et par niveau (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service d'encadrement et par niveau (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service autonome et par niveau (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par Service du Président et par niveau (situation au 31.12.2014)

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tabel2fr_1.jpg

Personnel : répartition par administration générale et par statut (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service d'encadrement et par statut (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service autonome et par statut (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par Service du Président et par statut (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par administration générale et par tranche d'âge (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service d'encadrement et par tranche d'âge (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service autonome et par tranche d'âge (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par Service du Président et par tranche d'âge (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par administration générale et par rôle linguistique (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service d'encadrement et par rôle linguistique (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par service autonome et par rôle linguistique (situation au 31.12.2014)

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Personnel : répartition par Service du Président et par rôle linguistique (situation au 31.12.2014)

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Budget

Budget de fonctionnement du SPF Finances 2014 (en milliers d'euros)

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Recettes par le SPF Finances 2014 (en milliers d'euros)

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Recettes par le SPF Finances 2014 (en milliers d'euros)
Recettes fiscales Impôts sur les revenus 55.075.508
TVA, droits divers et taxes 37.439.549
Autres impôts indirects 537.262
Taxes assimilées aux impôts sur les revenus 351.049
Autres impôts directs 315.147
Droits de douanes 2.113.638
Accises 7.885.547
Total 103.717.701
Recettes non-fiscales Impôts directs -39.602
Impôts indirects (TVA et enregistrement) 816.222
Impôts indirects (Cadastre) 7.627
Douanes et Accises 21.543
Trésorerie 2.683.219
Dette publique 803.268
Total 4.292.277
Total général 108.010.088

Une partie des recettes perçues par le SPF Finances pour l’autorité fédérale belge est destinée au financement d’autres pouvoirs comme l’Union européenne, les communautés et les régions, la Sécurité sociale, les communes et les provinces ... (voir tableau « Recettes affectées au financement d'autres pouvoirs 2014 »).

Le transfert de ces « revenus affectés » se passe dans le cadre de la loi spéciale de financement.

Ce qui reste après ces « affectations » correspondent aux « Voies et moyens » qui doivent être approuvés chaque année par le Parlement belge. La plus importante partie de ceux-ci concerne les « besoins primaires » qui sont répartis comme suit :

  • les dotations ;
  • la Cellule des départements d’autorité [y compris le SPF Justice, le SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement, le SPF Finances (voir tableau « Budget de fonctionnement du SPF Finances en 2014 »)], la Défense et la Police fédérale) ;
  • la Cellule Sociale (y compris les Pensions et les Classes moyennes et le SPF Sécurité Sociale) ;
  • la Cellule Économique (y compris le SPF Mobilité et Transports).

À côté des « besoins primaires », l’augmentation annuelle de la dette de l’État et les intérêts de cette dette doivent être financés.

Recettes affectées au financement d'autres pouvoirs en 2014 (en milliers d'euros)

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Comité de direction

Composition du Comité de direction du SPF Finances au 01.01.2015
Hans D’Hondt

Hans D’Hondt (nl)

Président

Hilde Aerts

Hilde Aerts (nl)

Conseiller général en charge de la direction du Service d’encadrement Budget et Contrôle de la gestion et du Service Coordination stratégique et Communication

Noël Colpin

Noël Colpin (nl)

Administrateur général des Douanes et Accises

Luc De Dobbeleer

Luc De Dobbeleer (nl)

Administrateur général de la Perception et du Recouvrement

Philippe Jacquij

Christiaan Delaere (nl)

Directeur du Service d’encadrement Expertise et Support stratégiques

Wouter De Ryck

Wouter De Ryck (nl)

Administrateur général de la Documentation patrimoniale

Christiaan Delaere

Philippe Jacquij (fr)

Administrateur général de la Fiscalité a.i.

Marc Monbaliu

Marc Monbaliu (fr)

Administrateur général de la Trésorerie

Frank Philipsen

Frank Philipsen (nl)

Administrateur général de l’Inspection spéciale des impôts

Kurt Van Raemdonck

Kurt Van Raemdonck (nl)

Directeur du Service d’encadrement Personnel et Organisation

Ivan Verborgh

Ivan Verborgh (fr)

Directeur du Service d’encadrement Logistique

Organigramme

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La réorganisation du SPF Finances devient une réalité

Début 2013, le SPF Finances faisait le choix d’une modernisation à grande échelle. C’était le début du « basculement » vers une nouvelle structure, claire, simplifiée et basée sur les résultats. Mais la réorganisation demande du temps, d’autant plus dans une administration de l’ampleur du SPF Finances. Le basculement vers la nouvelle structure a débuté en septembre 2013, s’est concrétisé en 2014 et sera entièrement effectif en 2015. Administrations générales et services d’encadrement sont activement impliqués : une coordination globale, impérative, est assurée par le Service Coordination stratégique et Communication (CSC). Différents outils ont été mis en place pour assurer cette coordination : plateforme d’information, planning intégré, communications uniformes ou encore rapportage au Comité de direction.

Les membres du personnel choisissent leur place dans la nouvelle structure du SPF

Dans le cadre de sa réorganisation, le SPF Finances a développé un système de choix permettant aux membres du personnel directement impliqués de choisir une résidence administrative et une fonction au sein de leur entité. Les 18.564 membres du personnel qui, en 2013, étaient affectés à une administration générale ou un service d’encadrement comprenant plus d’une résidence administrative (commune ou ville), ont pu en 2014 choisir entre différentes résidences administratives au sein de leur entité.

Les droits de priorité ont joué un rôle social : le membre du personnel qui travaillait dans une résidence administrative déterminée avait la priorité pour cette résidence administrative ou pour une résidence administrative de la région si sa propre résidence administrative fermait suite à la réorganisation.

16.020 membres du personnel ont utilisé ce droit de priorité.

Au final, 17.401 membres du personnel (93,74 %) ont obtenu un de leurs choix. Pour 14.923 d’entre eux (80,39 %), il s’agissait même de leur premier choix. Les autres membres du personnel ont été affectés par les managers sur base des besoins de l’organisation.

Après cette réorganisation très pragmatique et automatisée, le SPF Finances a pris en compte plusieurs aspects sociaux. Un comité de suivi a veillé à l’exécution correcte du basculement en examinant les problématiques médicales et sociales. Ainsi, les membres du personnel qui ont rejoint une nouvelle résidence administrative mais qui ne pouvaient pas y exécuter leurs tâches, pour des raisons sociales ou médicales, ont reçu une alternative temporaire ou permanente.

La véritable exécution de la réorganisation a réellement débuté en juillet 2014 : 2.159 membres du personnel ont ainsi « basculé » dans la nouvelle structure.

Préparer le pilier nécessaire à l’organisation des déménagements

Sur base de la mesure détaillée de la charge de travail dont il a fait l’objet en 2013, le Service d’encadrement Logistique (SL) a pu allouer, avec un souci d’efficience, ses ressources au sein de sa structure définitive. Cette mesure nécessaire dans le contexte de modernisation du SPF Finances a d’ailleurs constitué une priorité : SL fut ainsi l’un des premiers services du SPF Finances à être complètement réorganisé.

Ainsi, tout au long de l’année 2014, SL a pu jouer son rôle de pilier dans l’organisation des déménagements internes (déplacement du personnel et du matériel) pour la mise en place de la structure définitive du SPF Finances.

Nouvelle structure du Service d’encadrement Personnel et Organisation après la réorganisation

Le Service d’encadrement Personnel et Organisation (P&O) a finalisé sa réorganisation le 1er juillet 2014. La nouvelle structure a été ainsi établie de telle manière à pouvoir soutenir les administrations et autres services d’encadrement dans l’exécution de leurs tâches.

Les services centraux de P&O se structurent comme suit :

  • Services de soutien (communication, budget, contrôle de gestion, informatique… ) ;
  • Centres d’expertise, où une nouvelle politique RH et de nouveaux projets RH sont développés (comme accompagnement de carrière, bien-être, leadership) ;
  • Business Partners, qui assistent les managers dans leur politique RH et qui jouent un rôle stratégique et consultatif ;
  • Shared Service Center, qui assure le traitement des dossiers du personnel et qui est prêt à répondre à toutes les questions RH des membres du personnel.

À côté, les services régionaux de P&O offrent dans les provinces un soutien actif sur le terrain au niveau par exemple de la politique d’absentéisme et des cycles d’évaluation. Ils soutiennent ainsi la politique RH dans la pratique.

Nouvelle structure de l’Administration générale de l’Inspection spéciale des Impôts

L’Administration générale de l’Inspection spéciale des impôts (AGISI) est la première administration générale à avoir complètement basculé vers la nouvelle structure.  Cette opération réalisée en 2014 concernait plus de 600 collaborateurs, répartis entre l’administration centrale et les différents services extérieurs localisés à Bruxelles, Anvers, Hasselt, Gand, Bruges, Namur, Liège, Charleroi et Mons.

Au niveau opérationnel, ce basculement visait à améliorer l’efficacité et l’efficience du SPF Finances en matière de lutte contre la grande fraude fiscale, en utilisant de manière optimale tous les moyens humains et matériels mis à sa disposition.

Tout comme l’organisation d’un mécanisme de fraude, la lutte contre la fraude nécessite une approche multidisciplinaire. A tous les stades de la procédure, des spécialistes des différentes législations fiscales ainsi que des spécialistes en informatique et en datamining sont nécessaires.

L’opérationnalisation des processus de travail et de la nouvelle structure mise en place à l’AGISI, sont aussi conformes à cette approche multidisciplinaire. Les processus et la nouvelle structure visent à renforcer l'efficacité des enquêtes en mettant l’attention sur les missions essentielles et la réalisation d’une véritable approche intégrée entre tous les domaines de compétences. Une attention particulière est en outre réservée au partage des connaissances et à la formation continue des agents.

L’organisation de l’Administration centrale de l’AGISI est en grande partie similaire à celle des autres administrations générales et reflète la structure au niveau stratégique. L’AGISI compte, par ailleurs, le Service de Coordination Anti-Fraude (CAF) : il s’agit d’un service autonome qui dépend directement de l'administrateur général de l’AGISI et dont les missions se situent dans le domaine de la coopération entre tous les services chargés, directement ou indirectement, de la lutte contre la fraude fiscale.

Au niveau des services extérieurs, l’AGISI compte désormais cinq directions régionales : Anvers, Bruxelles, Gand, Namur et la nouvelle 5e qui se compose d’inspections réparties sur tout le territoire. L’organisation fonctionnelle des services opérationnels correspond aux nouveaux processus de travail. Chaque direction régionale se présente selon une structure quasi identique :

  • un service « gestion des inputs » chargé de réaliser une sélection plus rapide et plus efficace de tous les signaux pertinents de fraude ;
  • une division « opérations lutte contre la fraude », composée de plusieurs services d’inspection polyvalentes et pluridisciplinaires (chargées de mener les enquêtes fiscales) et des cellules de soutien spécialisées (douane, informatique et documentation patrimoniale) ;
  • une division « affaires juridiques » composée des cellules contentieux et recouvrement.

Nouvelle structure de l’Administration générale de la Perception et du Recouvrement

En 2014, l’Administration générale de la Perception et du Recouvrement (AGPR) a réalisé les premières grandes étapes de sa modernisation. La nouvelle structure de l’AGPR a donc commencé à se mettre en place :

Le 1er janvier 2014, l’AGPR a mis en place son Centre de Perception et ses Centres de Recouvrement. Ces Centres sont désormais organisés en fonction de leurs  tâches essentielles que sont la perception (les paiements, les remboursements, etc.) et le recouvrement (la récupération des dettes fiscales), sans plus aucune distinction par rapport à la nature de l’impôt. Depuis le 1er mai 2014, l’AGPR a également intégré l’Administration du Recouvrement non Fiscal (c’est-à-dire les anciens bureaux des Domaines et Amendes pénales et les services du Service des créances alimentaires ou SECAL).

Le 1er juillet 2014, l’AGPR a entamé l’intégration de ses collaborateurs au sein de cette nouvelle structure : les agents des services des directions des Centres (tels que le Service juridique, le Service de contrôle comptable et le Service comptabilité) ont ainsi pris leurs nouvelles fonctions. Au 1er septembre 2014, ce fut au tour des services centraux de l’AGPR (le service Coordination Opérationnelle et Communication, le service Expertise Opérationnelle et Support, etc.) d’opérationnaliser leur structure et d’y intégrer leurs agents. Ceux-ci ont été suivis par les bureaux du SECAL qui ont été opérationnalisés le 1er octobre 2014.

L’année 2014 a donc été un premier grand test de la modernisation de l’AGPR car elle a permis d’évaluer, pour 2015, les différentes procédures en matière de mouvement du personnel et d’adaptation des applications informatiques.

Nouvelle structure du Service d’encadrement Expertise et Support stratégiques

Le 1er mai 2014, le nouveau Service d'encadrement Expertise et Support stratégiques (ESS) a connu son véritable lancement. En première phase, une série d'administrations, services et cellules (l'ancienne Administration des Affaires fiscales, le Service d'Études et de Documentation, y inclus la Bibliothèque, la cellule-projet Fisconet, le Service Coordination des Relations internationales et la coordination de la gestion des risques) qui exécutent les missions et tâches dévolues à l'ESS ont été regroupés et intégrés dans les cinq services opérationnels d'ESS, à savoir :

  • le Service Réglementation ;
  • le Service Coordination des Relations internationales ;
  • le Service Coordination de la gestion des risques ;
  • le Service d'Études ;
  • le Centre de connaissance.

Ces cinq services sont chargés des activités suivantes :

  • rédiger, coordonner, implémenter et suivre la législation dans les matières qui relèvent de la compétence du SPF Finances (à l'exception encore, en 2014, des législations liées aux Douanes et Accises et à la Trésorerie) ;
  • réaliser des études sur l’impact des options politiques et d’analyser les résultats des politiques exécutées ;
  • réaliser la gestion intégrée des risques ;
  • gérer et mettre à disposition des services opérationels, des services d’encadrements et des contribuables et utilisateurs externes des informations pertinentes et des sources d'information ;
  • coordonner les relations internationales.

La réalisation de ces activités par un service d’encadrement répond à une stratégie intégrée qui tient compte de tous les aspects de la fiscalité et des finances en conjonction avec la politique budgétaire et économique et les objectifs sociaux que le gouvernement souhaite atteindre. ESS représente dès lors un appui permanent pour le ministre et son cabinet dans la définition et l'exécution de sa politique. ESS devient le porteur des modifications de la réglementation jugées nécessaires par les services opérationnels, jusqu'au niveau politique. ESS offre aussi un appui transversal aux administrations opérationnelles et aux autres SE sur le plan de la gestion de la connaissance, de la gestion des risques et des relations internationales.

 

Diminuer le nombre de bureaux tout en maintenant un service de qualité

Moins de personnel, des bâtiments vétustes et énergivores… voici quelques raisons qui ont entraîné le SPF Finances à repenser l’occupation de ses bâtiments. En 2014, 49 sites (comptant un ou plusieurs bâtiments) ont ainsi été quittés et des nouveaux chantiers ont été lancés, avec la volonté de maintenir un service de qualité. À côté de ses bâtiments qui accueillent les visiteurs, le SPF Finances a initié un projet pilote visant à organiser des permanences ponctuelles dans les communes/villes où les transports en commun sont limités.

Lors de l’établissement de son plan Infrastructure Horizon 2015, le SPF Finances s’est engagé à pratiquer une restructuration en favorisant une diminution progressive du nombre de ses implantations afin d’arriver à 182 sites occupés en 2016 (il en comptait encore 455 au 1er janvier 2010).

Plusieurs raisons ont motivé cette décision, parmi lesquelles :

  • une logique budgétaire : le nombre d’agents est en diminution constante et cela entraîne naturellement une réduction des espaces nécessaires. Le principe d’efficience s’applique : il s’agit ainsi d’optimiser l’utilisation des ressources allouées en conservant un service de qualité.
  • la vétusté et le caractère énergivore de nombreux bâtiments destinés à être quittés.

La fermeture de ces bâtiments fait ainsi place à quelques chantiers majeurs (p. ex. à Mons et à Liège) qui répondent à une politique moderne d’occupation, durable et responsable.

La tour des finances de Liège, par exemple, a été construite dans un souci de qualité considérable :

  • panneaux photovoltaïques ;
  • récupération des eaux de pluie ;
  • chaudière à condensation à très haut rendement ;
  • triple vitrage.

Dans ce contexte, la prestation de service demeure bien entendu une préoccupation majeure. D’une part, en concentrant ses services, le SPF Finances souhaite que le contribuable puisse trouver tous les renseignements qui l’intéressent en un endroit unique. D’autre part, tous les aménagements sont prévus afin de faciliter l’accès aux bureaux. Les nouveaux bâtiments profitent ainsi le plus souvent d’une importante desserte en transports publics. Une attention particulière est consacrée à l’aménagement de l’accueil et des guichets afin que les citoyens soient correctement reçus.

Ainsi, durant l’année 2014, le SPF Finances a poursuivi cet effort de centralisation de ses services. Pas moins de 49 sites ont été quittés. La figure 1 retrace, par province, l’évolution du nombre de sites occupés.

97 sites doivent encore être quittés d’ici l’horizon 2016.

Dans ce contexte de centralisation des services et pour anticiper la disparition de certains de ses bureaux, l’Administration générale de la Fiscalité (AGFisc) a démarré, le 1er septembre 2014, la phase pilote du projet « Infocenter mobile ». Ce projet pilote est organisé dans des régions rurales et éloignées des grands centres.

La prestation de service du SPF Finances s’est renforcée ces dernières années (avec le développement de son site Internet, du Contact Center, de l’aide au remplissage des déclarations lors des permanences spécifiques en période de rentrée des déclarations fiscales…). Néanmoins, la suppression de plusieurs bureaux régionaux pourrait en effet entraîner, pour les citoyens, des problèmes d’accessibilité aux services du SPF Finances. Ce risque est d’autant plus présent dans les communes où les transports en commun sont limités.

Un premier « Infocenter mobile » a donc été mis en place dans cinq communes de l’arrondissement de Philippeville (Walcourt, Florennes, Doische, Viroinval et Cerfontaine).

Le principe du projet est qu’à la demande d’une commune/ville, un expert de l’AGFisc assure une permanence à raison d’un demi-jour par mois dans cette commune/ville pour répondre aux questions fiscales des citoyens. La commune/ville met à disposition un local communal fonctionnel avec une salle d’attente ainsi qu’une connexion Internet. Elle s’engage également à en faire la publicité nécessaire auprès de ses habitants.

L’objectif de la permanence est :

  • d’apporter des réponses en matière :
    • d’impôt des personnes physiques ;
    • de précompte immobilier (en Wallonie) ;
    • de recouvrement (questions génériques).
  • de renseigner les points de contact adéquats pour ce qui concerne les autres matières fiscales (droits de succession, revenu cadastral…).

En 2015, il est prévu d’effectuer une analyse des résultats de cette phase pilote, des demandes des communes/villes, des besoins et de la satisfaction des citoyens, pour déterminer la poursuite ou non du projet.

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Transfert de compétences vers les Régions et administrations du secteur public

En 2014, les Régions ont récupéré une série de compétences jusqu’alors exercées par le SPF Finances : le rôle des comités d’acquisition, une partie des droits de succession et d’enregistrement, les taxes de mise en circulation (sauf pour la Région de Bruxelles-Capitale) et la gestion de la Caisse nationale des Calamités. Au niveau fédéral, le Service des Pensions du Secteur Public (SdPSP) a repris les activités du « Service central des Dépenses fixes – secteur Pensions (SCDF-Pensions) » et l’Office National d’Allocations Familiales (ONAFTS/FAMIFED) a repris le paiement des allocations familiales. Ces transferts de compétence se sont accompagnés par des transferts de personnel.

Régionalisation de l'ensemble des tâches des comités d'achat

Le transfert des compétences des comités d’acquisition régionaux (Bruxelles, Anvers, Bruges, Gand, Hasselt, Courtrai, Malines, Mons, Charleroi, Liège, Namur et Neufchâteau) est officiellement entré en vigueur le 1er juillet 2014. Depuis lors, les Régions sont compétentes pour l'ensemble des tâches des comités d'acquisition. En date du 1er janvier 2015, le transfert du personnel vers la Région concernée a eu lieu.

En date du 1er décembre 2014, le Comité fédéral d'acquisition de biens immeubles a été fondé. Il est établi à Bruxelles. Ce Comité est compétent pour l'intégralité du territoire belge, mais ses missions se limitent au niveau de compétence de l'État fédéral.

Régionalisation des droits de succession et d'enregistrement

En date du 1er janvier 2015, environ 400 membres du personnel de l'Administration Sécurité juridique du SPF Finances sont passés à la Région flamande. Depuis lors, le Service fiscal flamand (VLABEL) est compétent pour la fixation, le contrôle et la perception (et donc aussi les remboursements) :

  • des droits de succession en cas de décès d'un habitant de Belgique ayant son domicile fiscal en Région flamande ;
  • des droits d'enregistrement en cas de transfert (par exemple, une vente) de biens immobiliers en Région flamande.

Les taxes de circulation en grande partie régionalisées

Le contrôle des taxes de mise en circulation et des taxes de circulation ainsi que de l’eurovignette1 a été régionalisé en Wallonie depuis le 1er janvier 2014. Ce qui était déjà le cas en Flandre depuis 2011.

Dès lors, les contrôles effectués par les agents des douanes et accisesconcernant ces matières, ont été limités au territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.

Les contrôles, en Région de Bruxelles-Capitale, s’effectuent donc de la manière suivante :

  • Pour une infraction d’un contribuable établi à Bruxelles, la douane retient le véhicule jusqu’au paiement de la taxe ou de l’eurovignette  ;
  • Pour une infraction d’un contribuable établi en Wallonie ou en Flandre, la douane retient le véhicule jusqu’à ce que les autorités régionales transmettent à la douane la preuve du paiement de la taxe ou de l’eurovignette.

Des changements pour l’Administration Paiements dans les domaines  des allocations familiales et des pensions

Le transfert du Service central des Dépenses fixes – secteur Pensions (SCDF-Pensions) et son intégration au sein du Service des Pensions du Secteur public (SdPSP) est devenu réalité au 1er janvier 2014.

Les transferts financiers et comptables à destination du SdPSP ont eu lieu au début de l’année 2014. Le compte de fin de gestion du comptable SCDF- Pensions a été établi le 9 janvier 2014 et transmis à la Cour des comptes.

La compétence du paiement des allocations familiales, exercée précédemment par le SCDF - Allocations familiales,  a été transférée, le 1er juillet 2014, à l’Office National d’Allocations Familiales (ONAFTS/FAMIFED).

Par arrêté royal du 22 mai 2014 (MB 16 juin 2014), six membres du personnel en charge des allocations familiales ont été transférés à FAMIFED.

En ce qui concerne le secteur traitements du SCDF, le Conseil des ministres avait décidé, fin décembre 2013, de mettre en place un secrétariat social fédéral à partir de janvier 2015. L’Administration générale de la Trésorie (AGTrés) a participé en 2014 aux travaux préparatoires pour la création de ce secrétariat, dénommé P&O Shared Service Center (POSSC Center).

Fin décembre 2014, le ministre de la Fonction publique a toutefois décidé de reporter la création du POSSC Center et, dès lors, de postposer l’intégration du SCDF-Traitements au sein du Service public fédéral Personnel et Organisation à une date ultérieure, en fonction du « redesign » de la fonction publique2.

Régionalisation de la Caisse nationale des Calamités

À partir du 1er juillet 2014, les Régions sont compétentes pour les matières relatives aux calamités publiques.

La Caisse nationale des Calamités reste compétente pour le paiement des indemnités concernant les calamités survenues avant le 1er juillet 2014.

En raison de la nature des dossiers et des impératifs de paiement, les activités de la Caisse nationale des Calamités devraient peu à peu s’estomper mais ne devraient cependant pas s’achever avant 2019.

 

1 L’eurovignette est une taxe perçue pour l’utilisation du réseau routier par des véhicules à moteur et l’ensemble des véhicules dont la masse maximale autorisée dépasse 12 tonnes et servant uniquement au transport de marchandises. 

2 Le gouvernement se montre favorable à la fusion de certains départements de la fonction publique, redessinant ainsi le paysage administratif en fonction des compétences liées.

Les émissions de dette à long terme ont diminué substantiellement en 2014

Au cours du second semestre 2008, l’Administration générale de la Trésorerie (AGTrés) a dû financer les opérations de sauvetages des institutions financières belges. Pour ce faire, l’AGTrés a dû, de son côté, se financer sur les marchés financiers. Vu l’importance des montants et la courte échéance, cela pouvait uniquement se réaliser via du financement à court terme. Ces dettes à court terme ont ensuite été refinancées, durant la période 2009-2013, par du financement à long terme. Les émissions à long terme étaient alors très volumineuses pendant ces années-là. En 2013, ce processus de refinancement a pris fin, et l’AGTrés a pu émettre en 2014 un montant beaucoup plus faible : en effet, en 2013, 45,21 milliards d’euros étaient encore émis dans le long terme, alors que ce montant est tombé à 34,11 milliards d’euros en 2014.

Émissions à long terme en 2014 : 34,11 milliards d’euros

En 2014, l'Agence de la Dette, qui fait partie de l’AGTrés, a émis des obligations linéaires (mieux connues sous le nom d’OLO), pour un total de 31,83 milliards d’euros. À cette forme d’emprunt, se sont ajoutés 2,24 milliards d’euros de titres de créances « Euro Medium Term Notes » (EMTN) et « Schuldscheine », ainsi que 50 millions d'euros sous la forme de bons d'État.  Au total, les émissions à long terme se sont élevées à 34,11 milliards d’euros (soit une baisse d'environ 25 % par rapport à 2013), ce qui est comparable aux montants émis en 2008 et précédemment (tableau 1.5.1).

La dette à court terme a de nouveau atteint un niveau normal

En 2008, la dette à court terme a augmenté de 23,54 milliards d’euros (tableau 1.5.1), principalement suite au sauvetage des institutions financières belges. Durant la période 2009-2013, la dette à court terme a chuté de nouveau avec un total de 24,68 milliards d'euros, ce qui a complètement éliminé l'augmentation de 2008. À la fin de 2013, la dette à court terme s’élevait encore à 32,7 milliards d’euros.

La durée moyenne de la dette est restée élevé en 2014

Tout au long de l'année 2014, la maturité moyenne pondérée de la dette a été supérieure à 7,5 années. Cette durée moyenne est un indicateur important des risques liés à la dette. Début 2010, la durée moyenne s’élevait encore à 6 années : l'augmentation est donc substantielle. La Belgique est maintenant au deuxième rang (après l’Autriche) en termes de plus longue durée moyenne de la dette des pays de la zone euro.

Le coût de la dette a cependant de nouveau baissé en 2014

L'extension de la durée de la dette n'a pas conduit à une augmentation de ses charges d’intérêt, au contraire. Fin 2014, le taux d'intérêt moyen de  la dette fédérale s’est élevé à 3,16 %. Début 2010, le taux moyen était encore de 3,86 %.

Consolidation des disponibilités à vue, avoirs et emprunts de l’État fédéral

La loi du 21 décembre 2013 a contribué à la réduction du niveau d’endettement brut, tel que défini dans le protocole sur la procédure des déficits excessifs.

Cette loi oblige les institutions comprises dans le périmètre des sous-secteurs S1311 (l’administration centrale) et S1314 (les administrations de sécurité sociale), suivant le Système européen de Comptes (SEC) :

  • soit à placer leurs disponibilités à vue sur un compte ouvert auprès de l’institution désignée par l’État (bpost)
  • soit à les investir directement auprès du Trésor et/ou en instruments financiers émis par l’Etat fédéral..

Le montant ainsi consolidé a atteint 41,8 milliards d’euros au 31 décembre 2014, contre 37,3 milliards d’euros au 31 décembre 2013.

Des communications plus lisibles

Chaque année, le SPF Finances envoie des millions de courriers et d’e-mails et publie des centaines d’informations sur son site Internet. Ces textes font l’objet, depuis fin 2013, d’une attention croissante sur le plan de leur lisibilité. Le train est en marche : les collaborateurs du SPF Finances disposent depuis avril 2014 d’un guide de rédaction énonçant les bonnes pratiques pour rédiger de manière accessible. Une centaine de courriers ont été réécrits et 700 courriers sont déjà dans le pipeline. Harmoniser la façon d’écrire face à des habitudes rédactionnelles bien ancrées est un énorme défi. L’occasion pour le SPF Finances de rendre une meilleure prestation de service et de gagner en efficacité et en efficience. Car qui dit lisibilité, dit aussi gain de temps et de moyens.

2014 est l’année du lancement officiel du grand chantier de la lisibilité au sein du SPF Finances. Objectif : s’assurer que le lecteur comprenne aisément le message qui lui est adressé. Et du travail, il y en a ! Outre les communications officielles, telles que courriers, brochures ou publications téléchargeables sur le site Internet, il faut aussi compter les e-mails, les rapports et autres documents que les collaborateurs du SPF Finances produisent quotidiennement.

À l’origine du projet « Lisibilité », trois constats :

  1. Une mesure d’image auprès des citoyens, réalisée en 2013, a montré que la communication du SPF Finances était souvent jugée comme incompréhensible.
  2. Pour incarner la valeur « serviable » que le SPF s’est fixée, il est indispensable de rendre les courriers compréhensibles.
  3. Produire des messages complets et clairs dès la première lecture répond aux objectifs stratégiques d’efficacité, d’efficience et de meilleure prestation de service.

Vers une harmonisation des communications

En améliorant sa communication, le SPF Finances se donne donc les moyens d’améliorer son image et donne du sens à la valeur « serviable ». Il épargne également un tas d’échanges de courriers, d’explications par téléphone ou par e-mail, de plaintes ou encore de corrections entraînant des processus administratifs supplémentaires.

Étant donné les nombreux rédacteurs, le projet « Lisibilité » a aussi l’avantage de donner plus de cohérence à la communication du SPF Finances, en harmonisant certaines pratiques linguistiques et en proposant des conventions terminologiques.

Actions entreprises en 2014

Petit tour d’horizon des actions menées en 2014 :

  • une centaine de courriers réécrits, parmi ceux qui sont les plus envoyés ;
  • deux outils de travail conçus et mis à disposition des collaborateurs du SPF Finances :
    • un guide de rédaction reprenant les grands principes de la lisibilité, un rappel des règles importantes en matières typographique et linguistique, ainsi que des conventions internes afin d’uniformiser, par exemple, les noms des administrations et services,
    • un site intranet (Lisibilité) qui, en plus d’héberger ce guide de rédaction, offre des conseils et astuces pour rédiger lisiblement, des exemples avant/après ou encore une checklist des critères de lisibilité ;
  • ​une campagne de sensibilisation interne, intégrant des articles publiés dans le magazine interne du personnel et une session d’information aux nouveaux collaborateurs.

Et la suite ?

Ce projet est tout sauf un one-shot. Le SPF Finances continuera à promouvoir la lisibilité à tous les niveaux. En 2015, 150 collaborateurs qui rédigent régulièrement suivront un module de formation de deux jours intitulé « Rédiger des courriers lisibles » et donné par l’Institut de Formation de l’administration fédérale (IFA). 150 autres collaborateurs pourront s’y inscrire pour 2016. Les nouveaux collaborateurs continueront à être sensibilisés et une campagne d’affichage interne est programmée.

Un guichet unique pour faciliter le contrôle douanier

À l’heure de la mondialisation, le commerce international est un enjeu majeur pour la prospérité d’un pays. La Belgique joue un rôle important en tant que passerelle vers le territoire européen. Afin de rester compétitifs sur le marché mondial et stimuler le commerce international, un projet de guichet unique pour les opérateurs économiques est en cours d’élaboration à l’échelle nationale. Ce projet implique diverses autorités de surveillance belges.

Au 31 décembre 2014, il n’existait pas de communication mutuelle ni d’échanges entre ces bases de données des différentes autorités de surveillance nationale. Pour remédier à ce problème et éviter aux entreprises de communiquer plusieurs fois les mêmes données, l’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A) a lancé le projet de « guichet unique ». Toutes les autorités belges concernées par le flux international des marchandises y sont impliquées. À savoir le gouvernement flamand, la Région wallonne, la Région de Bruxelles-Capitale, l’AFSCA, le SPF Santé publique, les autorités portuaires, les aéroports… L’Organisation mondiale des Douanes définit le guichet unique ou Single Window comme « un système intelligent qui permet aux parties impliquées dans les échanges commerciaux et les transports de fournir une information standardisée, via un seul point d’entrée, pour satisfaire à toutes les formalités réglementaires liées à l’importation, à l’exportation et au transit. En bref, il s'agit d’éviter aux opérateurs économiques de devoir soumettre plusieurs fois les mêmes données à des autorités différentes. »

L’implémentation du guichet unique est un processus comportant trois étapes :

  • la description et l’analyse de la situation existante ;
  • l’élaboration de trois modèles de guichet unique ;
  • la mise en place du modèle sélectionné.

En 2014, l’AGD&A a réalisé la deuxième phase du processus. Trois modèles de guichet unique ont été élaborés et présentés. La figure 1 représente le modèle retenu :

single-window-schema-fr.jpg

Via l’accès à l’interface Single Window, une entreprise ou un déclarant en douane peut avoir accès aux différentes applications douanières, portuaires et/ou applications des instances publiques. Le « Central broker system » et le « Federal service Bus » sont des systèmes qui permettent les échanges entre les stakeholders. Le « Central broker system » partage les données entre les différentes autorités maritimes, et le « Federal Service Bus » partage les documents nécessaires aux déclarations.

 

Prenons un exemple concret… Pour introduire une demande de licence auprès d’une instance compétente, une entreprise doit très souvent remplir un formulaire papier. Après avoir traité la demande, l’instance compétente renvoie la licence sous courrier à l’entreprise. Celle-ci devra présenter la licence à chaque fois qu’elle fait remplir une déclaration en douane. Elle devra également la présenter physiquement à la douane lors d’un contrôle documentaire.

À l’avenir, cette demande d’autorisation pourra être traitée par voie électronique. La licence sera transmise électroniquement à l’AGD&A, qui pourra ainsi réutiliser les informations encodées dans l’application. De cette façon, un contrôle automatique entre la licence requise et la déclaration pourra être effectué et les marchandises seront libérées plus rapidement.

Ainsi, d’une part, les démarches administratives sont donc considérablement réduites, entraînant également une diminution des coûts pour les entreprises. D’autre part, les services de surveillance disposent de plus d’informations et plus rapidement, ce qui leur permet également d’effectuer des contrôles de manière plus efficace.

 

Import, export et transit de marchandises : démarches douanières

Pour se conformer aux dispositions réglementaires, les entreprises qui importent, exportent, font transiter des marchandises et des moyens de transport en Belgique, doivent produire  des documents et des données à plusieurs autorités de surveillance (comme la douane, l’Agence fédérale pour la Sécurité de la chaîne alimentaire [AFSCA], le Bureau d’Intervention et de Restitution belge [BIRB], les autorités portuaires, etc.). Des informations identiques doivent parfois leur être transmises à des étapes distinctes et sous des formes différentes. Il s’agit, par exemple, du numéro d’un container, de l’origine des marchandises, de l’Estimated Time of Arrival (information dont la douane ne disposepas pour l’instant). La plupart des services de surveillance ont développé leurs propres systèmes et interfaces pour la saisie et le traitement des données. À la douane, le système est dénommé « Paperless Douane et Accises » (PLDA).

Communication proactive pour un consentement à l’impôt plus élevé

En 2014 et depuis 2012, l’Administration générale de la Fiscalité (AGFisc) a poursuivi sa communication proactive vers les contribuables pour les encourager à remplir correctement et spontanément leurs obligations fiscales. Ces mesures consistent à informer les contribuables de leurs obligations et des possibilités qui leur sont offertes de les remplir correctement. Par ailleurs, il s’agit également de leur rappeler leurs obligations dans certains cas ou encore de leur annoncer des actions de contrôle spécifiques. Cette stratégie a pour but d’améliorer la prestation de service et d’augmenter l’efficacité de l’AGFisc. D’un côté, en disposant de l’information pour remplir correctement leurs obligations fiscales, les contribuables épargnent du temps et évitent des contrôles fiscaux. De l’autre côté, avec plus de rentrées de déclarations correctes, l’AGFisc peut augmenter l’automatisation du traitement des déclarations fiscales et consacre ainsi le temps gagné à des contrôles ciblés dans les domaines plus sensibles à la fraude.

Précisions sur les obligations fiscales

L’AGFisc s’efforce d’améliorer et de faciliter ses relations avec les contribuables en adoptant une approche proactive plutôt que répressive. Elle a ainsi mis en œuvre en 2014 des actions CRM (Citizen Relationship Management) qui ont pour but de communiquer à des groupes spécifiques de contribuables sur leurs obligations fiscales et sur la manière dont ils peuvent les remplir correctement.

En pratique, l’AGFisc a envoyé en 2014 des lettres d’information à certains contribuables, leurs représentants et à d’autres intervenants concernés, entre autres aux :

  • villes et communes pour leur rappeler la réglementation TVA concernant les travaux immobiliers ;
  • bureaux/agences de voyage et tours opérateurs afin qu’ils rappellent à leurs membres qu’ils doivent reprendre sur leurs factures des renseignements complets en ce qui concerne la ventilation entre séminaires d’affaires et voyages privés.

En janvier 2014, l’AGFisc a également publié sur le site internet du SPF Finances une actualité sur les nouvelles obligations comptables des avocats suite à leur assujettissement à la TVA à partir du 1er janvier 2014.

Á l’occasion de la mise en place et de l’ouverture au 1er octobre 2014 du guichet unique Mini One Stop shop belge  ou MOSS (destiné à faciliter le remplissage des obligations fiscales suite à la modification dans la réglementation TVA européenne en vigueur au 1er janvier 2015), l’AGFisc a en outre organisé des sessions d’informations notamment au niveau des entreprises impactées par ces changements et susceptibles de s’enregistrer dans le MOSS et dans certains États membres pour présenter le MOSS belge. Elle a aussi créé une page internet dédiée.

Rappel en cas d’obligations fiscales non remplies

En 2014, l’AGFisc a envoyé des lettres de rappel aux contribuables qui n’avaient pas déposé leur déclaration à l’impôt des personnes physiques (IPP). Les lettres de rappel ont été envoyées pour la première fois en 2014 en fonction des différents délais de rentrée alors qu’auparavant elles étaient envoyées par groupe-cible(salariés, indépendants…). Les lettres de rappel ont donc été envoyées plus tôt dans l’année en 2014 pour inciter les contribuables à remplir leurs obligations fiscales. 228.756 lettres ont été envoyées en septembre et 33.982 lettres supplémentaires ont été envoyées en décembre aux contribuables qui passent par un mandataire pour compléter leur déclaration via Tax-on-web (et pour lesquels le délai de rentrée était fixé au 14 novembre 2014). L’action de rappel avait été annoncée lors de la conférence de presse annuelle sur la déclaration IPP en avril 2014.

Les résultats de l’action de rappel de 2013 ont aussi été publiés sur le site internet du SPF Finances afin de sensibiliser les contribuables au fait qu’ils risquent des sanctions s’ils ne déposent pas leur déclaration IPP et ce malgré l’envoi de lettres de rappel.

Avec l’envoi de lettres de rappel, l’AGFisc tente de diminuer le nombre de déclarations non rentrées via une approche proactive plutôt que répressive. Elle laisse l’opportunité aux contribuables concernés de pouvoir encore déposer leur déclaration dans les 14 jours après réception de la lettre de rappel et leur permet ainsi d’éviter une amende de 50 à 1.250 euros ou une imposition d’office avec d’éventuels accroissements d’impôt.

Suite à l’envoi de ces lettres de rappel, 141.791 déclarations IPP ont encore été déposées, soit 53,2 % des déclarations IPP manquantes.

Annonce des actions de contrôle

Comme les années précédentes, l’AGFisc a annoncé en 2014 plusieurs types d’actions de contrôle planifiées sur le site Internet du SPF Finances.

Pour les particuliers, les actions annoncées en février 2014 portaient entre autres sur un éventuel contrôle de l’exonération de revenus étrangers perçus ou de dossiers de contribuables qui n’ont plus été contrôlés depuis longtemps.

Pour les entreprises, l’AGFisc a notamment annoncé des contrôles possibles en cas :

  • d’évolution anormale du ratio chiffre d’affaires/frais ;
  • de marge bénéficiaire en forte baisse ou plus faible que celle de contribuables de situation similaire ;
  • de présomption d’avoir revendiqué ou imputé à tort un crédit TVA.

L’objectif de cette annonce est d’encourager les contribuables à accorder dans le futur une attention supplémentaire à ces domaines lors de l’accomplissement de leurs obligations fiscales.

MOSS

À partir du 1er janvier 2015, la prestation de services électroniques, de services de télécommunications, de services de radiodiffusion ou de télévision à des non assujettis (p. ex. des particuliers ou des institutions) est taxée dans le pays du preneur de service non assujetti.

Via le guichet unique Mini One Stop Shop (MOSS), nouveau module d’Intervat, les entreprises assujetties à la TVA, qui fournissent ces services dans d’autres États membres de l’Union européenne, peuvent :

  • s’enregistrer dans ce nouveau régime MOSS (depuis le 1er octobre 2014) ;
  • déposer trimestriellement une seule déclaration TVA pour l’ensemble de ces services prestés dans tous les autres États membres où elles n’ont pas d’établissement stable ;
  • effectuer un seul paiement en Belgique pour tous ces services rendus à des non assujettis des autres États membres.

Elles évitent ainsi de devoir s’enregistrer dans tous les États membres dans lesquels elles ont rendu ces services.

Travail en shift à la douane, un an plus tard

Pour l’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A), 2013 aura été l’année de l’instauration du travail en shift, avec 274 collaborateurs. En 2014, 101 collaborateurs supplémentaires sont venus les rejoindre. L’AGD&A ne voulait plus uniquement être active durant les heures de bureau, mais de 6 h à 22 h dans les ports maritimes et même 24 h/24 dans les aéroports. Qu’en est-il du travail en shift un an plus tard ?

Sur terre, sur mer et…

Les marchandises qui entrent ou sortent de notre pays peuvent à présent être contrôlées jour et nuit dans nos ports maritimes et aéroports (Anvers, Beveren, Gand, Zeebruges, Ostende, Bierset, Gosselies et Zaventem). L’AGD&A a ainsi voulu supprimer le désavantage concurrentiel de notre économie belge, puisque la douane de nos pays limitrophes fonctionnait déjà en shift.

Une variété de tâches

Les travailleurs en shift effectuent des tâches très variées. Ils sont répartis dans différents services à différents endroits dans toute la Belgique. Leurs tâches consistent principalement en :

  • la vérification et le contrôle des marchandises au sein d’une équipe mobile (contrôles de première ligne) ;
  • le scanning des conteneurs et paquets au sein d’une équipe mobile spéciale ;
  • la sélection des marchandises à contrôler sur le document de transport manifeste de marchandises/PLDA/NCTS dans une régie de contrôle ;
  • la sélection des marchandises à contrôler sur la base des déclarations ENS et EXS (contrôle de la chaîne).

En 2015, il est prévu de les engager aussi dans les nouvelles équipes de surveillance qui seront créées.

Beaucoup de travail, beaucoup de collaborateurs ?

Afin de pouvoir effectuer toutes ces tâches et ce 7j/7 et 24 h/24, un nombre important de nouveaux collaborateurs  étaient nécessaires. D’une part, un appel a été lancé au personnel propre afin de s’engager volontairement dans le système de shift. D’autre part, le gouvernement fédéral a approuvé un quota de personnel supplémentaire à recruter. Au 31 décembre 2014, le régime des shifts comptait 844 collaborateurs. Parmi ceux-ci, 373 membres du personnel volontaires et 431 personnes spécialement engagées à cet effet.

La formation occupe une place centrale

La matière douanière est très étendue et complexe et il faut du temps pour la maîtriser. Afin de pouvoir rendre le personnel rapidement opérationnel, l’AGD&A a prévu des cours accélérés et a surtout consacré du temps à la formation sur le lieu de travail.

Où en est l’AGD&A maintenant ?

En 2014, l’AGD&A a évalué le travail en shift à plusieurs reprises et a abouti chaque fois aux mêmes conclusions :

  • Les opérateurs économiques semblent encore souvent travailler en fonction des heures de bureau traditionnelles.
  • Les interventions des douaniers sont plutôt restreintes dans les périodes 6 h - 8 h et 17 h - 22 h.
  • Les contrôles de conteneurs, à l’un des deux postes d’inspection frontaliers1, ont lieu, la plupart du temps, entre 6 h et 18 h. Après 18 h, la douane a moins de marchandises à contrôler. Sur la base de ces évaluations, la douane a revu les schémas des shifts pour un certain nombre d’équipes mobiles.

L’adaptation au travail en shift ne concerne pas que l’AGD&A. Les opérateurs économiques sont également concernés. Les deux parties doivent arriver à un consensus, de sorte que l’on puisse pleinement mettre à profit ce régime de shift.

 

1 Il s’agit des postes d’inspection frontaliers sur les rives gauche et droite du port d’Anvers. Ces postes centralisent les activités portuaires des services d’inspection de la douane (SPF Finances), de l’Agence fédérale pour la Sécurité de la chaîne alimentaire et de la police de navigation (Police fédérale). Ils assurent un contrôle optimal et le suivi de l’import-export de conteneurs via le Waaslandhaven.

La gestion des plaintes, indispensable pour une meilleure prestation de service

Relever le niveau de sa prestation de service passe inévitablement par une attention spécifique à la gestion des plaintes. Le SPF Finances en est pleinement conscient et porte un intérêt particulier aux plaintes le concernant, que celles-ci soient déposées par un particulier ou par une entreprise. Dans cette optique et afin d’améliorer en permanence le fonctionnement du SPF Finances, un réseau de Gestion des plaintes (composé d’un Service Gestion des plaintes, au sein des Services du Président, et les gestionnaires des plaintes des administrations générales) a été mis sur pied en 2013. Outre la réception et le traitement des plaintes, ce réseau procède également à leur analyse approfondie, et ce afin de relever effectivement la qualité de ses prestations de services. Qu’en est-il de cette analyse pour l’année 2014 ?

Depuis 2012 et avec 2017 pour objectif, le SPF Finances s’est fixé comme priorité stratégique, outre une augmentation de son efficacité et une amélioration de l’efficience, un accroissement du niveau de prestation de ses services. Définir sa prestation de service comme objectif stratégique démontre l’importance que le SPF Finances, en tant que service public, accorde à la qualité de ses prestations. Inévitablement, atteindre cet objectif stratégique passe par une attention et un examen particuliers des plaintes enregistrées par le SPF Finances.

L’année 2014 en chiffres

Alors que 818 requêtes avaient été enregistrées en 2013, l’année 2014 a connu un total de 1.052 requêtes, soit une augmentation de 29 %.

La grande majorité de ces 1.052 requêtes étaient des plaintes (768), le reste concernait ensuite des demandes d’information (225) mais aussi des notifications1 (49) et des suggestions (10). En outre, parmi ces 768 plaintes :

  • 467 ont été déclarées recevables ;
  • 217 ont été déclarées irrecevables car, dans la plupart des cas, elles étaient imprécises ou concernaient une autre organisation ;
  • 84 devaient encore être analysées sur leur recevabilité au 31 décembre 2014.

(voir ci-dessous Figure 1. Nature des requêtes 2014, Figure 2. Recevabilité des plaintes 2014 et Figure 3. Motifs de l’irrecevabilité des plaintes 2014)

En outre, le SPF Finances s’engage à traiter chaque requête endéans les 40 jours. Ce délai a-t-il été respecté pour l’année 2014 ? Les statistiques montrent que, pour l’ensemble des requêtes, le délai moyen de traitement s’élève à 37 jours. En revanche, sur le traitement des plaintes uniquement, ce délai moyen atteint 43 jours.

Le fonctionnement du réseau

Le réseau de Gestion des Plaintes est donc en charge de la réception et de la gestion des plaintes, mais pas seulement. Ce réseau traite toute une série de requêtes diverses, dont les plaintes représentent la grande majorité. Des suggestions, des demandes d’information ainsi que des déclarations émanant des clients sont également prises en compte. Aussi, tout client peut déposer sa requête via différents canaux :

  • directement au SPF Finances, en remplissant un formulaire de plainte (en ligne ou en version papier), en téléphonant au Contact Center ou en envoyant un courrier ;
  • via le Cabinet du Médiateur fédéral.

En 2014, le formulaire en ligne a récolté un franc succès : il a été préféré aux autres canaux disponibles, dans plus de 80 % des cas.

Quant aux domaines concernés par les plaintes, il semble que l’efficacité soit la plus souvent remise en question. La majorité des plaintes se rapportaient en effet à la disponibilité et à la rapidité de la prestation de services.

Et en 2015?

L’analyse des requêtes déposées à l’égard du SPF Finances permet d’examiner précisément ce qui doit être perfectionné ou corrigé. Dans cette optique d’amélioration continue, le Service Gestion des plaintes s’est d’ores et déjà fixé plusieurs pistes d’amélioration pour 2015, notamment son propre renforcement afin de s’assurer que le traitement de chaque requête se fasse dans le délai requis. Une campagne de communication visant à augmenter la visibilité de la procédure du traitement des preuves est également à l’agenda pour 2015.

 

1Dans le cas d’une notification, l’utilisateur informe le SPF Finances d’un certain nombre de faiblesses dans son fonctionnement. Dans une notification, l’utilisateur ne fait pas nécessairement part de son mécontentement sur un service ou un produit du SPF Finances.

Vous avez dit « plainte » ?

Est considérée comme « plainte » toute expression de l’insatisfaction d’un client au sujet d’une prestation de service jugée défaillante. Trois domaines sont donc susceptibles d’être concernés par le dépôt d’une plainte :

  • l’information (incomplète, erronée, incompréhensible…) ;
  • l’accueil (la réception des appels téléphoniques, le comportement des membres du personnel…)
  • l’efficacité (la rapidité, la disponibilité, le suivi…).

Deux groupes d’acteurs sont en charge de la gestion des plaintes au SPF Finances :

  • le Service Gestion des plaintes (au sein des Services du Président)
  • les gestionnaires des plaintes des administrations générales.

Ces deux groupes forment le réseau de Gestion des plaintes et se coordonnent : alors que le Service centralise l’ensemble des plaintes et s’assure du suivi administratif général, les gestionnaires des administrations générales se chargent du traitement de fond de la plainte et de son suivi au sein de leur propre administration générale. Enfin, si la réception et le traitement des plaintes sont évidemment des étapes importantes de ce processus, leur analyse approfondie est nécessaire dans l’optique d’une amélioration effective des prestations de services. Dans cette perspective, le coordinateur des plaintes, sur la base des réponses reçues de la part des gestionnaires, dresse régulièrement des rapports d’analyse (trimestriellement pour le Comité de direction et annuellement pour le Comité de direction et pour le Médiateur fédéral).

Le réseau des Gestions des Plaintes a été mis sur pied en janvier 2013, sous l’impulsion des recommandations du Médiateur fédéral et de la Cour des comptes, en vue d’améliorer continuellement le fonctionnement du SPF Finances et, de cette façon, offrir un service optimal aux citoyens et aux entreprises.

La sixième réforme de l'État change profondément le financement des entités fédérées et les règles de l'impôt des personnes physiques

Le financement des régions et communautés

En décembre 2011, un accord politique a été conclu concernant la sixième réforme de l’État en Belgique. De nombreuses compétences ont été transférées par le pouvoir fédéral vers les Communautés et Régions. Ces entités reçoivent les moyens financiers qui en découlent via un important ajustement de la loi spéciale du 16 janvier 1989 relative au financement des Communautés et des Régions ou loi spéciale de financement. Le financement de la Communauté germanophone est réglé par une loi ordinaire. Les lois qui exécutent l’accord sur la sixième réforme de l’État sont reprises dans une édition spéciale du Moniteur belge datée du 31 janvier 2014 et sont entrées en  vigueur au 1er juillet 2014. 2014 a donc été une année importante, l’exécution de la sixième réforme de l’État devant être réglée.

Les lignes directrices de la réforme du financement des entités fédérées sont les suivantes :

  • un important élargissement de l’autonomie fiscale des Régions en matière d’impôt des personnes physiques (IPP),
  • le transfert des moyens financiers en raison des nouvelles compétences
  • divers ajustements apportés au mécanisme de financement qui doivent garantir la viabilité à long terme du pouvoir fédéral et responsabiliser davantage les entités fédérées en ce qui concerne la politique menée.

Pour les Régions, cette responsabilisation est concrétisée par :

  • l’introduction de l’IPP régional,
  • l’augmentation de la répartition des moyens selon la clé fiscale,
  • la modification du mécanisme de solidarité,
  • la responsabilisation climat.

Par ailleurs, à l’instar des Régions, les Communautés sont également responsabilisées pour la charge des pensions de leurs fonctionnaires. D’ici 2028, leur contribution aux pensions atteindra 8,86 % de la masse salariale de leurs fonctionnaires.

A partir de 2015, l’IPP régional remplace les dotations octroyées par le pouvoir fédéral aux Régions jusqu’en 2014 inclus (cf. ci-après « L'IPP devient un IPP fédéral et régional »). L’avertissement-extrait de rôle relatif à l’exercice d’imposition 2015 fera pour la première fois une distinction entre l’IPP fédéral et l’IPP régional.

En plus des compétences en matière de fiscalité, les Régions reçoivent surtout de nouvelles compétences concernant la politique du marché de l’emploi.

Les Communautés – la Commission communautaire commune pour la Région de Bruxelles-Capitale – reçoivent un ensemble de compétences dans le domaine de la sécurité sociale, telles que :

  • les allocations familiales,
  • les soins aux personnes âgées,
  • des matières concernant les soins de santé et l’aide aux personnes,
  • les coûts d’investissement des infrastructures hospitalières et les services médico-techniques.

Elles reçoivent également la compétence relative aux maisons de justice et aux pôles d’attraction interuniversitaires.

L’exercice de ces nouvelles compétences est rendu possible par de nouveaux moyens financiers qui sont répartis entre les Régions selon la clé fiscale et entre les Communautés selon des clés démographiques objectives telles que la part dans le nombre de jeunes âgés de 18 ans ou moins, le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans et le nombre total d’habitants.

Les autres modifications apportées au mécanisme de financement des entités fédérées visent un financement plus durable du pouvoir fédéral. Il a ainsi été mis fin à la hausse exponentielle des opérations de refinancement des Communautés (le « turbo Lambermont »). Il est également demandé aux entités fédérées de fournir une partie de l’effort d’assainissement des finances publiques. Cette contribution budgétaire passe de 0,25 milliard d’euros en 2014 à 2,50 milliards d’euros à partir de 2016. Enfin, les entités fédérées contribueront aux coûts du vieillissement. La croissance économique ne sera répercutée que partiellement sur l’ajustement annuel des dotations. Ceci doit permettre aux entités fédérées de fournir d’ici 2030 un effort supplémentaire de 0,23 % du produit intérieur brut.

L’ensemble de la réforme du mécanisme de financement des entités fédérées ne peut entraîner un appauvrissement de ces dernières. C’est pourquoi un mécanisme transitoire est prévu. Celui-ci doit veiller à ce que chaque entité fédérée dispose, à partir du début du nouveau système de financement en 2015, de moyens financiers identiques à ceux qu’elle aurait reçus sous la précédente loi spéciale de financement. Ce montant transitoire est ensuite ramené à zéro sur une période de vingt ans.

L'IPP devient un IPP fédéral et régional

La loi spéciale de financement, telle que modifiée par la loi spéciale du 6 janvier 2014 portant réforme du financement des communautés et des régions, élargissement de l’autonomie fiscale des régions et financement des nouvelles compétences (Moniteur belge du 31.01.2014), a considérablement élargi l’autonomie fiscale des Régions.

Cet élargissement a été réalisé par l’instauration de la taxe additionnelle régionale sur l'IPP1 et est réglé selon le « modèle des centimes additionnels élargis ».

Auparavant, les Régions pouvaient déjà prélever des centimes additionnels, accorder des diminutions d’impôt et introduire des augmentations ou des réductions d'impôt mais cette autonomie était limitée à maximum 6,75 % du produit de l'IPP localisé dans chaque région.

Désormais, elles peuvent, de façon illimitée, établir des centimes additionnels sur une partie de l’IPP, accorder des diminutions d’impôt, introduire des réductions d’impôt et augmentations d’impôt et accorder des crédits d’impôt remboursables. Elles ne peuvent accorder aucun avantage sous la forme d’une déduction de la base imposable.

Les Régions obtiennent aussi la compétence exclusive de l’octroi d’avantages fiscaux pour les dépenses qui leur ont été transférées en raison de leur lien avec leurs compétences matérielles. Il s’agit plus précisément :

  • des dépenses faites pour acquérir ou conserver l’habitation propre ;
  • des dépenses de sécurisation des habitations contre le vol et l’incendie ;
  • des dépenses pour l’entretien et la restauration de monuments et sites et sites classés ;
  • des dépenses payées pour des prestations dans le cadre des agences locales pour l’emploi et pour des prestations payées avec des titres-services autres que des titres-services sociaux ;
  • des dépenses en vue d’économiser l’énergie dans une habitation, à l’exception des prêts verts ;
  • des dépenses de rénovation d’habitations situées dans une zone d’action positive des grandes villes ;
  • des dépenses de rénovation d’habitations données en location à un loyer modéré.

Les dispositions en vigueur au 30 juin 2014, relatives aux réductions et crédits d'impôt qui seront accordés dorénavant comme des réductions ou crédits d'impôt régionaux, restent d'application jusqu'à ce que les Régions aient établi leurs propres règles en la matière.

Dans l’exercice de leurs compétences en matière d’IPP, les Régions doivent respecter le principe de progressivité. Ceci implique que, à mesure que l'impôt de base augmente, le rapport entre le montant des centimes additionnels et augmentations d'impôt et l'impôt de base ne peut pas diminuer et que le rapport entre le montant des diminutions, réductions d'impôt et crédits d'impôt et l'impôt de base ne peut pas augmenter.

Pour éviter qu’une Région n’utilise un propre critère dans l’exercice de ses compétences en matière d’IPP, la loi spéciale de financement prévoit que la Région compétente pour l'exercice des compétences régionales en matière d'IPP est celle où le contribuable a établi son domicile fiscal au 1er janvier de l'exercice d'imposition.

Le pouvoir fédéral reste quant à lui exclusivement compétent pour :

  • la détermination de la base imposable ;
  • l'impôt afférent aux intérêts, dividendes, redevances, lots afférents aux titres d'emprunts et plus-values sur valeurs et titres mobiliers ;
  • les dispositions en matière de précompte mobilier et professionnel ;
  • le service de l'IPP.

En ce qui concerne la base imposable, sa compétence a toutefois été limitée dans le sens qu’elle ne peut plus accorder d’avantages fiscaux sous la forme d’une déduction de l’ensemble des revenus nets, sauf pour les rentes alimentaires. Par contre, elle conserve sa compétence exclusive pour déterminer l’ensemble des revenus nets et les déductions appliquées à cet effet comme, par exemple, les frais professionnels et la déduction pour investissement.

La loi spéciale de financement dispose aussi que, sous réserve de la compétence des Régions sur les sept dépenses fiscales précitées, le législateur fédéral peut instaurer des réductions d’impôt sans aucune restriction.

Pour que la continuité de la législation fiscale puisse être garantie, le Code des impôts sur les revenus 1992 (ci-après CIR 92) a été mis en conformité avec la nouvelle loi spéciale de financement par la loi du 8 mai 2014 (Moniteur belge 28.05.2014, deuxième édition) modifiant le Code des impôts sur les revenus 1992 à la suite de l'introduction de la taxe additionnelle régionale sur l'IPP2, modifiant les règles en matière d'impôt des non-résidents et modifiant la loi du 6 janvier 2014 relative à la sixième réforme de l'État concernant les matières visées à l'article 78 de la Constitution (ci-après la loi du 8 mai 2014).

Désormais, l’IPP qui se compose de deux grands blocs, à savoir « l’IPP fédéral » et « l’IPP régional », se calcule en quatre grandes étapes :

  • la détermination du revenu imposable ;
  • le calcul de l’impôt État et de l’impôt État réduit ;
  • le calcul de l’IPP fédéral et de l’IPP régional, la somme des deux constituant l’impôt total ;
  • la détermination de l’impôt final.

Les réformes sont entrées en vigueur au 1er juillet 2014, de sorte que les compétences fiscales des Régions en matière d'IPP sont applicables à partir de l'exercice d’imposition 2015 - revenus 2014.

La réforme de la loi spéciale de financement a également des répercussions sur l'impôt des non-résidents. Cet impôt reste une compétence exclusivement fédérale mais les règles d'imposition régionales seront également applicables aux non-résidents dans la mesure où ils peuvent invoquer le principe de la libre circulation des personnes, biens, services et capitaux dans le cadre de l’Union européenne et de l’Espace économique européen ou une clause de non-discrimination d’une convention préventive de la double imposition. La localisation du non-résident, tributaire de l’endroit où les revenus professionnels sont obtenus ou recueillis, déterminera quelles sont les règles fiscales régionales à prendre en considération. La loi du 8 mai 2014 a modifié le CIR 92 pour clarifier, par catégorie de revenus, les points de rattachement qui doivent être utilisés pour déterminer dans quelle région un revenu professionnel est obtenu ou recueilli.

1 visée au titre III/1 de la loi spéciale du 16 janvier 1989 relative au financement des Communautés et des Régions.

2 visée au titre III/1 de la loi spéciale du 16 janvier 1989 relative au financement des Communautés et des Régions.

Les enquêtes de la cellule cybersquad ont abouti à la fermeture de près de 250 sites Internet en Belgique

En 2014, la cellule cybersquad de l’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A) a fait fermer, en Belgique, 248 sites Internet et bloquer 4 autres. Elle a aussi transmis 157 dossiers nécessitant un suivi des partenaires belges ou étrangers.

Par ailleurs, la cellule cybersquad a participé à une opération de grande ampleur visant le trafic par courrier ordinaire, une opération organisée par l’Office européen Antifraude (OLAF) et l’administration douanière grecque. Au cours de cette opération où 70.000 produits de contrefaçon ont été saisis,  la cellule cybersquad  a envoyé 1.200 lettres aux personnes qui avaient commandé des marchandises contrefaites. Ces lettres visaient à récolter des informations sur la provenance des marchandises (p. ex. le site Internet sur lequel les marchandises ont été commandées). Sur les 1.200 lettres envoyées, 800 d’entre elles ont obtenu une réponse. Des résultats positifs pour cette méthode de travail qui sera systématiquement appliquée à partir de mars 2015.

Les fraudes à la contrefaçon ne sont malheureusement pas les seules à se retrouver sur le net.

Le piratage est aussi concerné. Parmi les sites fermés en 2014, figure le site Internet www.time4popcorn.eu. Il s’agit d’un site de streaming vidéo, très populaire et comptant pas moins de 1,3 millions de visiteurs uniques au cours des 30 derniers jours, dont 100.000 utilisateurs réguliers aux Pays-Bas et États-Unis. Afin de procéder à la fermeture de ce site, les services douaniers ont contacté les autorités d'enregistrement des domaines .eu. Ces dernières ont indiqué que les données n'étaient pas correctement enregistrées : le site a été suspendu sur la base de non-conformité par rapport à leur réglementation interne.

Dès janvier 2015, la cellule cybersquad élargit ses compétences et s’attaque au trafic de stupéfiants.

Avec l’Internet, les pratiques commerciales évoluent, la douane s’adapte

Les pratiques commerciales se sont fortement modifiées ces dernières années. L’usage de l’Internet pour réaliser nos achats est de plus en plus fréquent. Le marché Internet augmente de 10 à 15 % chaque année. 90 % des colis de marchandises provenant de pays en dehors de l’Europe sont commandés via le net. 50 % de ces colis sont déclarés frauduleusement afin d’éviter des frais de douane ou contiennent des marchandises illégales.

Des milliers de colis entrent tous les jours en Belgique et tous ne peuvent pas être contrôlés. C’est la raison pour laquelle la douane se doit d’adapter ses méthodes de travail. Dans ce contexte d’évolution du marché, l’Administration générale des Douanes et Accises a créé, le 1er septembre 2012, la cellule cybersquad, destinée à combattre les dérives de l’importation de marchandises sur le net.

La cellule cybersquad recherche les fraudes en matière de contrefaçon sur le net. Son objectif est de faire fermer les sites qui vendent des marchandises illégales via le net. C’est ainsi que le site www.247doc.be a, par exemple, été fermé pour vente de médicaments contrefaits.

Fermer un site internet n’est pas suffisant ! La douane mène également une enquête pour identifier qui se cache derrière ces sites. Si les personnes identifiées sont belges, l’affaire est suivie par le parquet. Sinon, l’équipe cybersquad collabore avec ses homologues étrangers.

Optimisation du recouvrement

L’Administration générale de la Perception et du Recouvrement (AGPR) recherche en permanence de nouvelles possibilités pour pouvoir effectuer un recouvrement plus rapide. À cet effet, les bonnes pratiques auprès d’autres administrations et partenaires sont observées. En 2014, un nouveau protocole a été conclu entre l’AGPR et l’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A). Une collaboration étroite est aussi entretenue avec l’USS (Union des Secrétariats sociaux). En dehors de ces partenariats, l’AGPR tente également d’améliorer ses applications en interne. Ainsi, depuis le mois de novembre 2014, plus aucun avis de saisie ne doit être rédigé pour la TVA. Et, par ailleurs, l’application « Gestion des débiteurs » a été optimisée.

Protocole de collaboration entre l’AGPR et l’AGD&A

Le 5 mai 2014, les administrateurs généraux de la Perception et du Recouvrement et des Douanes et Accises ont signé un nouveau protocole. Celui-ci remplace et étend le protocole antérieur de 2011.

Il prévoit que les deux administrations se transmettent les données pouvant leur être utiles. Le but de cette collaboration est évident : améliorer  les résultats au niveau du recouvrement pour les deux administrations.

Un certain nombre de projets sont également repris dans le protocole. Parmi ceux-ci, il en est un dont la presse s’est largement fait l’écho : l’échange de données dans le cadre des contrôles routiers par les brigades mobiles équipées des scanners ANPR. Ces scanners qui reconnaissent les plaques d’immatriculation sont mis en place pour le contrôle du paiement et de la perception de la taxe de circulation, de la taxe de mise en circulation (uniquement pour la Région de Bruxelles-Capitale) et de la perception des amendes pénales impayées (Recouvrement non fiscal). Pour 2014, le montant total perçu en amendes pénales par l’AGD&A s’est élevé à 2.889.411 euros.

D’autres projets, également couverts par le protocole, enregistrent eux aussi de gros progrès en 2014. Ainsi, l’opportunité et la possibilité d’enregistrer les « remboursements diesel professionnels » dans le bilan fiscal sont examinées et développées. Ces informations intégrées dans l’application interne de comparaison de dettes doivent permettre de retenir ces remboursements au cas où le contribuable a une dette.

Collaboration avec l’USS (Union des Secrétariats sociaux)

En janvier 2014, un projet portant le nom de FOROS a été lancé entre le SPF Finances et l’USS, qui représente 35 secrétariats sociaux agréés. Ceux-ci jouent un rôle important au niveau du précompte professionnel. L’objectif de cette collaboration est d’arriver à un échange de données simple, transparent, flexible et orienté avenir, à la révision de tous les aspects du précompte professionnel, à l’optimisation des processus et à l’élaboration de propositions d’amélioration réalistes. La collaboration implique une valeur ajoutée pour les deux parties.

Des groupes de travail se sont formés autour de différentes questions thématiques et se sont ensuite réunis dans le courant du premier semestre 2014 pour établir un plan d’action intégré, avec des projets et quick wins. La version définitive de ce plan a été présentée aux différents acteurs impliqués en date du 30 septembre 2014.

Automatisation des avis de saisie pour la TVA

Depuis le 4 novembre 2014, les avis de saisies pour la TVA sont créés automatiquement par l’application STIRON. La création d’une saisie-arrêt  ne doit plus se faire manuellement dans le Fichier central des Avis de Saisies (FCA). Cette automatisation implique non seulement un gain de temps pour les collaborateurs mais, par ailleurs, elle présente, juridiquement, des avantages certains, dans la mesure où cela évite les erreurs lors de l’introduction d’un avis de saisie. Pour les impôts directs, le même système existe depuis septembre 2013.

Adaptations dans l’application Gestion des débiteurs

Comme chaque année, l’AGPR a mieux fait correspondre l'application de Gestion des débiteurs aux besoins de ses collaborateurs. Un module spécifique a notamment été élaboré pour le team Debt Relationship Management (DRM) et pour la cellule procédures collectives du Service juridique. Le module des amendes pénales ainsi que les formulaires de l’assistant de recouvrement (1) ont aussi été intégrés dans l’application. En outre, un lien a été prévu avec l’application SITRAN, qui peut ainsi récupérer les coordonnées (adresses, etc.) les plus récentes dans Gestion des débiteurs.

(1) L’assistant de recouvrement est une application qui intègre tous les courriers types liés au recouvrement.

Le Service de Coordination Anti-Fraude (CAF)

Créé par arrêté royal du 10 octobre 2013, le Service de Coordination Anti-Fraude (CAF) est un service autonome qui dépend directement de l’administrateur général de l’Administration générale de l’Inspection spéciale des impôts (AGISI). L’opérationnalisation de ce nouveau service s’est poursuivie tout au long de l’année 2014. Ses missions se situent dans le domaine de la coopération et de la coordination des services chargés de la lutte contre la fraude fiscale.

Missions du CAF

Il s’agit, d’une part, de la coopération avec les entités extérieures concernées (SPF Justice et ministère public, SPF Economie, Cellule de Traitement des Informations Financières (CTIF), Direction Judiciaire Serious Organized Crime (DJSOC), OCDE, Groupe d’action financière (GAFI)… ) et d’autre part, dela coordination interne au sein du SPF Finances.

Le CAF est le point de contact unique pour les matières suivantes : una via, transaction pénale fiscale, blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (e.a. rôle de compliance officer). Le CAF dispose en son sein d'une cellule de lutte contre les paradis fiscaux.

Le CAF centralise toutes les informations d’indices de fraude fiscale constatées dans les dossiers judiciaires par les magistrats du ministère public (parquets et auditorats du travail) et la CTIF. En 2014, le CAF a reçu 341 informations des parquets, 448 informations des auditorats du travail et 202 informations de la CTIF.

Le CAF coopère avec le réseau d’expertise en matière économique, financière et fiscale (ECOFINFISC) du Collège des procureurs généraux, sur base de la loi una via. L’objectif de cette loi una via est le traitement unique et uniforme des dossiers fiscaux dans le respect du non bis in idem. Le principe vise l’interdiction du cumul des sanctions et des poursuites pour un même fait répréhensible.

Le CAF est le point de contact du SPF Finances vis-à-vis de la Justice en matière de transaction pénale fiscale. Ce procédé permet au ministère public de proposer à l’auteur d’une infraction, sous certaines conditions, de mettre fin aux poursuites pénales engagées à son encontre par le paiement d’une somme d’argent.

Le CAF dispose d’une cellule de lutte contre les paradis fiscaux qui analyse les nombreux paiements effectués à des paradis fiscaux par des sociétés belges. La cellule de lutte contre les paradis fiscaux met en place un centre d’excellence en matière de paradis fiscaux que d’autres services (internes et externes) peuvent consulter. Elle collabore avec la cellule Prix de transfert de l’Administration générale de la Fiscalité dans le cadre du contrôle adéquat des prix de transfert.

Le CAF optimalise les échanges d’informations avec la CTIF et assure le rôle de compliance officer du SPF Finances vis-à-vis de celle-ci au niveau des indices de soupçons de blanchiment de capitaux découverts par des collaborateurs du SPF Finances dans l’exercice de leurs missions.

Le CAF assure le suivi des travaux du GAFI en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il participe à la 4e évaluation mutuelle de la Belgique par le GAFI et répond à ce titre aux questions en matière de conformité technique, d’effectivité et d’analyse de la menace de blanchiment de capitaux.

Le CAF participe aux travaux de l’OCDE sur le GT 10 Tax Crimes and other crimes et le GT 11 Aggressive Tax Planning afin d’aider les gouvernements :

  • à répondre plus rapidement aux risques fiscaux ;
  • à identifier les tendances et les caractéristiques vécues par certaines administrations fiscales ;
  • à partager leurs expériences dans le traitement des risques fiscaux.

Le CAF suit de près quatre actions dans le cadre du plan d’action Base Erosion and Profit Shifting de l’OCDE qui en compte quinze :

  • l’action 2 qui concerne les hybrid mismatches ou comment neutraliser les effets de structures qui seraient traitées différemment par deux administrations fiscales ;
  • l’action 3 relative aux législations touchant les sociétés étrangères contrôlées ;
  • l’action 4 qui concerne les déductions d’intérêts ;
  • l’action 12 relative aux Mandatory Disclosure Rules visant plus de transparence et un rapportage obligatoire de certaines transactions.

Le CAF participe au Collège pour la lutte contre la fraude fiscale et sociale.

Le CAF collabore au Plan National de Sécurité en matière de criminalité économique et financière.

Le CAF coopère avec les diverses autorités publiques telles que l’ONSS, le Service d’information et de recherche sociale (SIRS), le SPF Justice et le SPF Affaires Etrangères… en vue d’un meilleur échange de renseignements.

Le CAF participe à la plateforme Traite des Êtres Humains et à la Cellule de lutte contre les organisations sectaires nuisibles.

Le CAF répond aux questions parlementaires touchant aux attributions du CAF.

Le CAF participe à des séminaires en relation avec le core business du CAF.

Le CAF forme les stagiaires du SPF Finances.

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Mise en place d’un modèle mondial d’échange automatique de renseignements sur les comptes financiers

La collaboration entre administrations fiscales est essentielle dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale au niveau international. L’échange de renseignements est un élément clé de cette coopération. Des avancées décisives sont intervenues en 2014 visant à mettre sur pied un échange automatique de renseignements sur les comptes financiers. Le SPF Finances a participé activement aux négociations permettant ces avancées.

Le 23 avril 2014, la Belgique a signé avec les États-Unis l’accord FATCA. Cet accord règle les détails d’un échange automatique et réciproque de renseignements relatifs aux comptes financiers. Les premières informations seront échangées dans le courant 2015.

Sur la base du modèle d’accord FATCA et sous l’égide de l’OCDE, une nouvelle norme mondiale en matière fiscale d’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers a été publiée le 21 juillet 2014. Le 29 octobre 2014, un groupe de pays précurseurs, dont la Belgique ont signé, à Berlin, l’accord multilatéral entre autorités compétentes concernant l’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers. Ces pays ont ainsi pris l’engagement d’échanger, dès 2017, des renseignements financiers relatifs à 2016.

Au niveau européen, la directive 2011/16/UE du 15 février 2011 relative à la coopération administrative dans le domaine fiscal a été modifiée par la directive 2014/107/UE du 9 décembre 2014, afin d’y inclure la norme mondiale précitée. Les premiers échanges, concernant des renseignements relatifs à 2016, seront effectués dès 2017.

En 2015, la Belgique devra introduire dans son droit interne la législation nécessaire à la mise en œuvre de ces accords et de la directive européenne telle que modifiée.

La mise en production de l’application DER : une étape importante dans la poursuite de la numérisation de l’AGDP

Le 1er avril 2014, l’Administration générale de la Documentation patrimoniale (AGDP) a mis en production l’application DER (Documents électroniquement reconnaissables). Grâce à cette application, l’AGDP peut échanger des actes et des annexes avec le notariat et échanger des données d’enregistrement avec les Régions. Conjointement aux documents, les notaires envoient aussi des données structurelles (métadonnées) de l’acte via DER. Ces métadonnées peuvent être exploitées dans d'autres applications pour traiter les actes et actualiser la documentation patrimoniale sans être encodées plusieurs fois. Les partenaires voient ainsi l'efficience augmenter et les risques d'erreur diminuer. La mise en production de cette application constitue donc une étape importante dans la poursuite de la numérisation et de la modernisation de l’AGDP.

Un échange numérique

L’échange numérique d’actes et de leurs annexes avec le notariat est devenu réalité le 1er avril 2014, grâce à la mise en production de l’application DER. Cette application est une réalisation commune du Service de la Simplification administrative (SSA), de la Fédération royale du Notariat belge (FRNB) et de l’AGDP. Les notaires présentent leurs actes et annexes de manière numérique grâce au programme E-registration, le pendant de DER au sein du Notariat. Les receveurs de l’enregistrement et les conservateurs des hypothèques reçoivent les documents présentés par DER, effectuent toutes les formalités et renvoient les documents aux notaires.

Avec l’acte proprement dit, les notaires envoient aussi les données structurelles de l’acte (métadonnées), comme les informations relatives aux parties et aux biens . Dans les bureaux de l’enregistrement et dans les conservations, ces informations peuvent être exploitées dans d’autres applications pour traiter les actes et actualiser la documentation patrimoniale, sans être encodées plusieurs fois.

Les avantages

Grâce à cet échange de données, les partenaires gagnent donc en efficience et limitent les risques d’erreurs. Cette manière de travailler a été partiellement mise en place en 2014, mais ne pourra donner sa pleine mesure qu’en 2015 avec l’introduction de l’application STIPAD. Le but final envisagé est une mise à jour unique de la documentation patrimoniale.

Les chiffres du bureau de mesure ASA indiquent que les gains en efficience pour l’AGDP s’élèveraient à 10 millions d’euros par an. Cette estimation a été réalisée sur la base des gains en temps que les services  de l’AGDP devraient enregistrer par dossier, compte tenu du nombre moyen de dossiers par an et du coût horaire moyen d’un fonctionnaire. Après la réalisation de la collaboration complète avec STIPAD, ce montant estimé augmentera encore. La diminution des frais administratifs pour le notariat est estimée à 50 millions par an. C’est d’ailleurs pour ces raisons, qu’en 2014, la collaboration entre DER et E-Registration a obtenu une nomination dans la catégorie Rentabilité aux « E-gov Awards », organisés par Agoria, la fédération de l’industrie technologique et TMAB Business Events.

Une période de transition jusqu’à l’obligation légale

Dès la mise en production de DER, certains notaires ont aussi utilisé E-Registration, alors qu’ils n’étaient tenus légalement de déposer leurs actes de manière électronique que depuis le 1er janvier 2015. Pour DER, 2014 a donc été une période de transition pendant laquelle les notaires et le personnel des bureaux de l’enregistrement et des conservations ont pu s’adapter progressivement aux nouvelles méthodes de travail, tout en relevant les maladies de jeunesse pour ainsi aider à améliorer l’application.

Un échange prévu avec les Régions

Le 1er janvier 2015, les services chargés de la perception des droits d’enregistrement et de succession dans le nord du pays ont été transférés à la Région flamande. Depuis, l’AGDP a également transféré les données d’enregistrement de certains actes au Service fiscal flamand (VLABEL). Pour les actes introduits de manière électronique, ces données peuvent être transférées par le biais de DER. L’application permettra les mêmes échanges avec les autres Régions quand elles se chargeront de la perception des droits d’enregistrement et de succession.

En 2015, il est prévu de poursuivre l’amélioration de DER, des autres applications de l'AGDP et de l’échange de données avec VLABEL. Il est aussi prévu de lancer l'interaction avec STIPAD, pour ainsi permettre une utilisation optimale de DER. Les collaborateurs et les partenaires du SPF Finances recueilleront alors les fruits de la numérisation.

Un backscatter mobile dans la lutte contre la fraude

Fin 2014, les douaniers du service Megascan (Poste d’inspection frontalier à Kallo) ont reçu les clés de leur backscatter. Avec ce scanner, l’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A) compte surtout combattre de manière plus efficiente deux formes spécifiques de fraude. À savoir, la contrebande de cigarettes et le trafic de stupéfiants par le biais du « rip-off ».

Pourquoi un nouveau scanner ?

L’évolution technologique crée des opportunités d’aborder certaines activités de manière plus efficace et notamment de détecter la contrebande de cigarettes et le trafic de drogues par le biais du scanning. Le backscatter est un scanner mobile, compact et très maniable (il entre dans une simple camionnette), ce qui permet de l’utiliser dans un espace restreint. Le backscatter peut simplement rouler devant l’objet à scanner afin d’enregistrer les images nécessaires. La douane peut ainsi contrôler davantage de chargements et de marchandises dans un délai plus court (dans des circonstances optimales, la douane peut contrôler jusqu’à 180 conteneurs sélectionnés par shift de 8 heures). Enfin, le backscatter permet une utilisation plus efficiente de la main-d’œuvre, puisqu’il nécessite uniquement la présence d’un chauffeur et d’un analyste d’imagerie. Pour les grands scanners mobiles « classiques », il faut en effet compter sur une occupation minimale de cinq collaborateurs.

Comment fonctionne ce scanner ?

La technologie backscatter se base sur un rayonnement X créé par un courant électrique (identique aux rayonnements utilisés dans les hôpitaux ou chez le dentiste). Le rayonnement créé rétrodiffuse (« to backscatter ») l’objet scanné et est réceptionné (par les détecteurs) dans la direction d’où le rayonnement provient. Sur cette base, la douane reçoit une image numérique.

Afin d’éviter tout risque pour des tissus vivants, le scanner est automatiquement débranché dès qu’une personne franchit la zone sécurisée (soit deux mètres derrière l’objet à scanner).

Pour quel usage ?

Le backscatter est surtout utilisé dans la lutte contre la contrebande de cigarettes et le trafic de drogues. La contrebande de cigarettes engendre en effet une perte fiscale importante par l’élusion des droits de douane, des droits d’accise et de la TVA. La contrefaçon de grandes marques et la production desdites « cheap whites », qui contiennent des substances nocives, mettent également la santé publique en danger.

Dans le domaine du trafic de drogues, la technique du « ripoff » est souvent utilisée : il s’agit de cacher des drogues à bord de conteneurs de marchandises légales, depuis le pays d’origine. Lorsque les conteneurs arrivent dans le pays de destination, les complices récupèrent rapidement les drogues. Le backscatter permet de se rendre directement à l’endroit où se trouvent les conteneurs sélectionnés et de ne donner ainsi aucune chance aux complices de récupérer les drogues.

L’AGD&A n’agit pas seule

Dans le port, toutes les parties concernées ont la ferme volonté de collaborer étroitement pour combattre plus efficacement certaines formes de criminalité. Il s’agit, en premier lieu, des autorités portuaires et des terminaux de conteneurs, mais aussi de la police fédérale avec qui la douane a conclu un accord de protocole en 2012.

Dans le cadre de la protection des intérêts financiers de la Communauté européenne, le Bureau européen de Lutte contre la Fraude (OLAF) a octroyé des subsides pour l’achat du backscatter, du matériel de sécurité et la formation des opérateurs.

Des résultats ?

Moins d’une semaine après la présentation officielle du backscatter à Anvers (le 15 octobre 2014), ce scanner performant a déjà fait ses preuves. Une collaboration avec le service de recherche a permis à la douane de détecter pas moins de 47,16 kg de cocaïne dans la paroi du compartiment de refroidissement mécanique d’un conteneur frigorifique.

Rapportage durable : après le GRI 3, le GRI 4.0… mais pour quelle différence ?

Pour la quatrième fois, le SPF Finances intègre un rapport GRI, Global Reporting Initiative, à son rapport annuel traditionnel. Un rapportage durable aide toute entreprise à définir et visualiser ses objectifs dans le sens de la durabilité et de la responsabilité sociétale. Rendre des comptes, analyser la stratégie, étudier le fonctionnement, les causes et conséquences des pratiques quotidiennes… facilite la gestion du changement dans une organisation afin d’accroître encore la dimension durable de ses opérations. Pour la première fois en 2014, le SPF Finances a franchi un pas de plus en intégrant un niveau de rapportage plus approfondi : le GRI 4.0.

Lors des éditions 2011, 2012 et 2013, le SPF Finances suivait les lignes directrices du GRI 3. Il s’agissait alors de répondre aux généralités et de communiquer les données chiffrées et pragmatiques des consommations et du fonctionnement du SPF en général. Ces données sont certes importantes, puisqu’elles donnent une image claire de l’impact du SPF sur l’environnement, d’autant plus forte que la taille du SPF est grande. Cependant, ces chiffres et résultats ne constituent pas l’essentiel ; ils ne reflètent pas la philosophie d’entreprise. Une évaluation du core business et une analyse des besoins offrent une vision plus pertinente de la volonté et de la réflexion du SPF Finances d’agir en tant qu’acteur sociétalement responsable.

Au cœur de cette réflexion, l’Institut fédéral pour le développement durable (IFDD) a lancé un projet fédéral de coaching promouvant le GRI de niveau 4.0 au sein des services publics. Six services publics fédéraux et services publics de programmation1 ont répondu présents, parmi lesquels le SPF Finances. Le GRI 3 est donc abandonné au profit du GRI 4.0, lequel apporte une notion essentielle, qu’est ladite « matrice de matérialité ».

La « matérialité » est le degré de pertinence et d'importance des sujets traités dans le rapportage. Dès lors, le contenu du rapport est déterminé par la volonté du SPF d'aborder les  « vrais » sujets (c’est-à-dire des thématiques pertinentes et qui ont fait l’actualité de l’année écoulée, comme dans le rapport annuel traditionnel, mais aussi des sujets intemporels traités selon leur historique ou un angle particulier résultant des objectifs fixés en la matière) et d'analyser la façon dont le SPF s’acquitte de ses tâches en réponse aux attentes de ses parties prenantes et de la société.

Il s'agissait donc, dans un premier temps, de déterminer ces sujets que notre SPF et nos parties prenantes considèrent comme des enjeux déterminants. Ensuite, ces sujets ont été priorisés, et une attention particulière a été apportée pour qu’ils soient traités de manière équilibrée, chiffrée et illustrée, notamment par le biais d’indicateurs. L'objectif final : offrir une vision synthétique, complète et concrète des missions et valeurs du SPF.

Ce travail a été réalisé en collaboration avec la société de consultance Cap Conseil, une aide comprise dans l’offre de l’IFDD. Avec la contribution du président du Comité de direction, le travail d’introspection a pu débuter. Le groupe de travail a premièrement identifié les principales parties prenantes du SPF. Il a ainsi sollicité l’aide de chaque administration et service d’encadrement du SPF pour établir un listing des partenaires et groupes cibles avec lesquels ils collaborent et communiquent2.14 enjeux, ou points d’attention ont alors été délimités. Ils reflètent, d’une part, le core business, la philosophie et le fonctionnement du SPF et ils répondent, d’autre part, aux attentes des parties prenantes.

Le groupe de travail a ensuite attribué une cotation à chaque enjeu, afin d’en déterminer l’importance à la fois aux yeux de l’administration et aux yeux des parties prenantes. Cette évaluation a permis de faire ressortir ce qui constitue l’essentiel pour tous et de se fixer des objectifs dans ce sens, dans le respect du principe 15 de la « Déclaration de Rio » (voir médaillon ci-dessous). Cette évaluation est à l’origine de la « matrice de matérialité du SPF Finances ». Il est évident que ce rapportage est l’occasion, pour chacune des parties prenantes du SPF, de se positionner et de nous faire part de leurs remarques à ce sujet.

Enfin, étant donné que ces enjeux sont moins transversaux que propres à une administration générale ou à un service d’encadrement, un petit groupe de collaborateurs directement concernés a été constitué.  Ce groupe a tracé la limite, défini les indicateurs et les objectifs liés à chaque enjeu… Une première étape a donc été réalisée, permettant d’intégrer quatre enjeux dans le rapportage 2014. Il s’agit d’un travail d’une certaine ampleur à poursuivre sur le long terme, de manière à parvenir au rapportage durable intégrant les 14 enjeux déterminés à la base.

 

1 Les participants sont : SPF Personnel et Organisation, SPF Justice, SPF Économie, SPF Chancellerie du premier ministre, SPF Technologie de l’information et de la communication (Fedict) et le SPF Finances.

2 Ce travail avait déjà démarré lors des précédentes éditions, en suivant les lignes directrices du GRI 3.

 

Le principe 15 de la « Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement » : qu’est-ce que c’est ?

La « Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement » a été adoptée par les Nations Unies en juin 1992 à Rio de Janeiro (Brésil), lors du Sommet « Planète Terre ». Le principe 15 porte sur la précaution : « Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les États selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l'absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir la dégradation de l'environnement. »

Le SPF Finances poursuit ses efforts dans la gestion des connaissances

À l’heure où près de 1.200 collaborateurs partent à la pension chaque année (parmi lesquels 10 % occupent une fonction critique), la gestion de connaissances est primordiale pour l’organisation. Elle se traduit par des ateliers et des réseaux d’apprentissage notamment. Le SPF Finances investit également dans la mise à disposition de la documentation.

50 modérateurs formés aux réseaux d’apprentissage

Début 2014, 53 collaborateurs qui détiennent des connaissances critiques et quittent leur entité suite à la réorganisation du SPF Finances ont été réunis dans des ateliers sur le transfert de connaissances « Senior-Junior ». Ils ont établi un « kit de survie », c’est-à-dire un manuel expliquant comment sont effectuées les tâches critiques et quelles sont les sources et/ou les personnes ressources pour les mener à bien.

Par ailleurs, depuis avril 2014, des e-mails de sensibilisation sont envoyés aux collaborateurs qui ont introduit leur demande de pension ainsi qu’à leur chef pour préparer le transfert de connaissances.

La nouveauté 2014 concerne principalement les réseaux d’apprentissage qui fonctionnent selon un échange d’expérience. Ils s’apparentent à des communautés de pratiques et constituent une valeur ajoutée par rapport à la formation classique. Une cinquantaine de collaborateurs ont été formés pour modérer huit réseaux d’apprentissage, autour de matières techniques ou génériques.

Depuis 2014, le SPF Finances recommande aussi aux dirigeants d’intégrer des objectifs de gestion des connaissances, notamment au sein de l’équipe, dans le cycle d’évaluation de leurs collaborateurs. Enfin, depuis décembre 2014, un cours interactif sur le partage des connaissances est intégré au programme de formation polyvalente adressée aux nouveaux collaborateurs du SPF Finances.

Documentation accessible via l’Infothèque et Fisconetplus

L’Infothèque du SPF Finances propose une collection d’ouvrages relatifs aux finances publiques, à la fiscalité, à l’économie, au droit, au développement durable à l’économie verte et aux sujets actuels susceptibles d’intéresser ses collaborateurs. Son catalogue peut être consulté en ligne.

En 2014, l’Infothèque a acquis 1.263 nouveaux livres et a géré 1.500 abonnements.

Et ce sont 5.091 visiteurs (personnes externes et collaborateurs confondus) qui ont, en 2014, consulté de la documentation dans sa salle de lecture.

En 2014, Fisconetplus, la banque de données fiscales et juridiques en ligne du SPF Finances, a franchi de son côté une nouvelle étape.

D’une part, l’application, soutenue par un moteur de recherche puissant, a été stabilisée. Le contenu a été complété, renforcé et mis à jour.

D’autres part, des collaborations renforcées ont été nouées avec l’Administration générale de la Fiscalité (échanges standardisés), le Contentieux (workflow), l’Administration générale des Douanes et Accises (structure et navigation orientées clients), ainsi qu’avec le SPF Justice (pour ce qui concerne les versions consolidées de six codes juridiques). A noter que les grands éditeurs spécialisés belges ont signé en 2014 des accords de réutilisation.

Depuis 2012, le nombre de visiteurs de Fisconetplus connait une augmentation de près de 40 % (68.946 visiteurs en décembre 2014) et les consultations en ligne de 45 % (170.018 visites en décembre 2014). La preuve que qualité et sérieux payent. Fisconetplus est d’ailleurs une réussite du SPF Finances que le secteur privé copie.

Les visiteurs, principalement belges, sont des fonctionnaires (environ 8.500), des cabinets d’avocats spécialisés, des professionnels du chiffre, des grandes entreprises et banques et le monde académique.

Le contrôle interne en bonne voie

En 2013 et 2014, le SPF Finances a beaucoup investi dans le Système de Contrôle interne (SCI). Le Réseau de Contrôle interne (RCI) est en plein essor et se composait, en date du 31 décembre 2014, de quatorze facilitateurs de Contrôle interne (FCI) répartis dans les différentes entités. Le RCI souhaite gérer les Finances de manière correcte, efficace et efficiente. Ainsi, toutes les entités et tous les collaborateurs peuvent réaliser leurs objectifs.

Nouvelle structure

Le SPF Finances a créé le Centre d’expertise Contrôle interne au sein du Service d’encadrement Budget et Contrôle de la gestion (B&CG). C’est le point de contact central pour tout ce qui a trait au contrôle interne, en ce compris la gestion de la documentation sur le SCI et la coordination de la méthodologie au sein de l’organisation. Entre-temps, les FCI ont développé des processus d’analyse de risques dans chaque administration et service d’encadrement. Ceux-ci doivent être clôturés pour la fin 2016.

En février 2014, un pool de quatre FCI a également été mis sur pied. Il offre son aide dans le cas où il y a surcharge de travail dans une administration ou un service d’encadrement ou dans le cas où le FCI d’une certaine entité est indisponible. Le système répond à une flexibilité maximale.

Contrôle qualité de l’analyse de risques

En date du 30 avril 2014, le SPF Finances a instauré un système pouvant évaluer la qualité du contrôle interne. Dans toutes les phases de l’analyse de risques, les FCI fournissent leurs documents ainsi que les résultats de l’analyse de risques (registre des risques) et la validation des PV au centre d’expertise. Celui-ci contrôle ensuite la qualité de ces documents.

Méthodologie et instruments de travail

L’objectif est que toutes les administrations et tous les services d’encadrement au sein du SPF Finances effectuent leurs rapports sur leur contrôle interne de manière uniforme et standardisée. C’est la raison pour laquelle, en 2014, le centre d’expertise a mis sur pied un modèle unique dans lequel se trouvent toutes les informations sur les processus de contrôle interne, dont l’analyse de risques. Tous les FCI doivent dès lors suivre cette méthodologie uniforme.

Sessions de sensibilisation

Le Centre d’expertise Contrôle interne soutient les entités en organisant des sessions de sensibilisation sur la thématique. Ces sessions ont pour but de conscientiser les collaborateurs quant à ce qu’est réellement le contrôle interne. Il s’agit, pour les FCI du RCI, de montrer que le contrôle interne n’est pas une inspection des personnes et d’expliquer comment s’effectuent les contrôles. Ces sessions sont aussi l’occasion d’attirer l’attention des directions, chefs de division et chefs de service de toutes les entités sur l’importance du contrôle interne et le rôle d’exemple qu’ils ont à jouer.

Progrès

Étape par étape, le SPF Finances réalise des avancées dans le domaine du contrôle interne. Pour répondre en permanence aux nouvelles évolutions, le centre d’expertise adapte constamment sa méthodologie et travaille à de nouveaux instruments de travail. Les FCI ont donc encore beaucoup à faire.

E-services du SPF Finances

Belcotax-on-web

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : employeurs et autres débiteurs de revenus soumis au précompte professionnel.
Finalité : introduction des fiches 281 et des relevés 325 récapitulatifs
Nouveauté 2014 : nouveau module de validation offline des fiches de revenus 2013
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/Belcotaxonweb

 

Biztax

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : entreprises et mandataires
Finalité : dépôt des déclarations à l'impôt des sociétés, à l'impôt des personnes morales et à l'impôt des non-résidents/sociétés
Nouveauté 2014 : correction possible une seule fois de la déclaration envoyée par Biztax avant le délai ultime de rentrée 
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/biztax

 

CadGIS

AG concernée : AGDP
Publics cibles : citoyens
Finalité : consultation en ligne gratuite du plan cadastral ; recherche d'un bien, par exemple, par son adresse ou son numéro de parcelle. Impression d'une vue du plan cadastral ; impression d'un formulaire (prérempli) de demande d'extraits de plan ; envoi direct d'une demande d'extrait de plan.
Liens: http://ccff02.minfin.fgov.be/cadgisweb/ [via MyMinfin (sans authentification) > Patrimoine] - 
http://ccff02.minfin.fgov.be/cadgiscitoyen/ [via MyMinfin (avec authentification) > Patrimoine]

 

Calc-Energy-Plus

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : citoyens
Finalité : calcul des dépenses pour économie d'énergie pour plus d'une habitation
Nouveauté 2014 : mise à jour pour l'exercice d'imposition 2014
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/calc-energy-plus/calc-energy-pl...

 

Directive Épargne-Projet Jmonnet

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : institutions financières, entités et personnes (particuliers, comptables, etc.) qui relèvent de la définition de la Directive épargne
Finalité : dépôt de la déclaration Directive épargne par les agents payeurs belges
Nouveauté 2014 : fonctionnalité permettant l'envoi de fichiers XML pour faciliter le dépôt des déclarations Directive Épargne
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/directive_epargne_ProjetJMonnet...

 

EMCS

AG concernée : AGD&A
Publics cibles : citoyens et entreprises
Finalité : introduction des documents électroniques des douanes lors des mouvements de produits soumis à accises en suspension de droits
Lien: http://www.fiscus.fgov.be/interfdanl/fr/accijnzen/index.htm

 

FATCA

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : institutions financières belges
Finalité : traitement de l'information échangée dans le cadre de l'accord intergouvernemental du 23.04.2014 conclu entre la Belgique les États-Unis. Le SPF Finances s'engage à communiquer à l'administration fiscale américaine les informations visées par la loi Fatca (informations financières belges sur les cLients citoyens américains). Il s'agit d'échanges automatiques annuels et mutuels d'informations financières entre la Belgique et les États-Unis. Premières informations échangées prévues dans le courant de 2015
Nouveauté 2014 : nouvelle application
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/fatca

 

Finelts

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : institutions financières et organismes d'assurances
Finalité : établissement et envoi des déclarations relatives à la taxe sur l'épargne à long terme et déclarations relatives à la taxe sur les opérations d'assurance (taxe sur les primes) par les institutions financières et organismes d'assurances qui proposent des produits d'épargne à long terme (qui doivent chaque année introduire une déclaration reprenant les bénéficiaires des capitaux versés conformément aux conditions des contrats souscrits).
Nouveauté 2014 : la déclaration est relative :  
•    • aux contrats qui, en 2012, ont fait l'objet d'un prélèvement de 6,5 % dans le cadre de l'épargne à long terme  
•    • à la taxe sur les primes qui, en 2013, a augmenté de 1,1 % à 2 %
Lien: http://minfin.fgov.be/portail1/fr/finelts/welcomefineltsfr.html" /a>

 

FinProf

AG concernée : AGPR
Publics cibles : déclarants de précompte professionnel
Finalité : introduction de la déclaration au précompte professionnel
Lien: http://minfin.fgov.be/portail1/fr/finprof/welcomefinproffr.html" /a>

 

Intervat

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : assujettis à la TVA
Finalité : dépôt de :  
•    déclarations périodiques et non périodiques à la TVA
•    listings cLients
•    relevés intracommunautaires
•    demandes de remboursement VatRefund
•    relevés de livraisons intracommunautaires des moyens de transport neufs
•    déclarations spéciales à la TVA 629
•    enregistrement MOSS (+ VOES) et déclaration trimestrielle MOSS
Nouveauté 2014 : ouverture du module MOSS (Mini One Stop Shop) pour l'enregistrement des entreprises belges qui fournissent des services électroniques, des services de télécommunication ou des services de radiodiffusion et de télévision à des non-assujettis à la TVA dans d'autres États membres de l'Union européenne
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/Intervat

 

Mandats

AG concernée : AGFisc  
Publics cibles : : citoyens belges et non-résidents et leurs mandataires (notamment les professionnels du chiffre)
Finalité : création et gestion de mandats par les mandats et leurs mandataires afin qu'ils puissent accomplir les mêmes actions que les mandants dans un ou plusieurs « E-services » du SPF Finances.  
L'application « Mandats » permet :
•    la création des mandats (à durée indéterminée ou limités dans le temps)
•    l'arrêt des mandats
•    le transfert des mandats vers un nouveau mandataire
Mandats possibles :
•    mandat permettant le dépôt de la déclaration à l'impôt des personnes physiques  
•    mandat permettant le dépôt de la déclaration à l'impôt des non-résidents (personnes physiques)
•    mandat permettant l'accès au dossier fiscal (MyMinfin) des cLients
Nouveauté 2014 : mandat permettant le dépôt de documents via Intervat et l'accès au dossier fiscal MyMinfin des cLients où sont repris leurs documents TVA (extraits du compte courant TVA et du compte spécial, et accusés de réception des déclarations et documents déposés via Intervat)
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/mandats

 

Module d'enregistrement du système de caisse enregistreuse (SCE)

AG concernée : AGISI
Publics cibles : producteurs et distributeurs de caisses enregistreuses, exploitants horeca
Finalité : enregistrement des établissements horeca, de leur(s) SCE et de la gestion des livraisons des caisses et des Fiscal Data Modules (FDM)
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/registratiemodule_gks/registrat...

 

MyMinfin - MyMinfinPro

AG concernée : AGFisc, AGDP
Publics cibles : Citoyens et entreprises (contribuables, assujettis et leurs mandataires)
Finalité : dossier fiscal électronique personnel.
Nouveauté 2014 : visualisation par les assujettis et leurs mandataires des accusés de réception de tous les documents déposés via Intervat (déclarations périodiques et non périodiques, listings cLients, déclarations intracommunautaires, déclarations curateurs, déclarations VatRefund et MTN), des extraits de compte courant TVA, ainsi que des comptes spéciaux établis et envoyés. La mise à disposition de ces documents a commencé de manière progressive en 2014. L'objectif est d'arriver prochainement à rendre disponibles ces documents établis et envoyés depuis le 01.01.2013.
Lien: http://www.myminfin.be

 

MyRent

AG concernée : AGDP
Publics cibles : citoyens (propriétaires et locataires)
Finalité : envoi gratuit à l'enregistrement d'un contrat de bail et d'un état des lieux pour une habitation exclusivement réservée à l'habitation
Nouveauté 2014 : dtéléchargement d'un tutoriel permettant de visualiser les démarches à suivre
Liens: www.myrent.be

 

NCTS

AG concernée : AGD&A
Publics cibles : citoyens et entreprises
Finalité : introduction des déclarations relatives au transit douanier
Lien: https://ccff02.minfin.fgov.be/NCTSWeb

 

Pandora

AG concernée : AGTrés
Publics cibles : citoyens, banques entreprises d'investissement et compagnies d'assurance
Finalité : consolidation des données relatives aux avoirs dormants envoyées par les banques, les compagnies d'investissement et les compagnies d'assurance vers l'application Identifin ; consultation possible pour les citoyens via MyMinfin de la base de données Pandora leur permettant d'identifier s'il existe un crédit dormant à leur nom.
Liens: http://finances.belgium.be/fr/E-services/pandora/pandora.jsp : pour les banques, les compagnies d'investissement et les compagnies d'assurance - www.myminfin.be (après authentification) > patrimoine > avoirs dormants : pour les citoyens

 

PLDA

AG concernée : AGD&A
Publics cibles : citoyens et entreprises
Finalité : introduction des déclarations à l'importation - exportation en matière de douanes et accises
Lien: http://plda.fgov.be/fr/bienvenue

 

Prm-on-web

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : redevables de précompte mobilier (citoyens et entreprises)
Finalité : dépôt de la déclaration au précompte mobilier
Lien: http://finances.belgium.be/fr/E-services/prmonweb

 

Tarweb

AG concernée : AGD&A
Publics cibles : citoyens et entreprises 
Finalité : consultation du Tarif douanier intégré de la Commission européenne (TARIC), des informations nationales additionnelles (telles que les droits d'accises, la TVA, l'intégration de mesures particulières, etc.)
Lien: http://tarweb.minfin.fgov.be/

 

Tax-Calc

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : citoyens et entreprises
Finalité : calcul anonyme de l'impôt des personnes physiques  
Nouveauté 2014 : mise à jour du calcul pour l'exercice d'imposition 2014
Lien: http://ccff02.minfin.fgov.be/taxcalc/app/anonymous/public/calcbox/home.do

 

Tax-on-web

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : citoyens (Belges et non-résidents)
Finalité : dépôt de la déclaration à l'impôt des personnes physiques et à l'impôt des non-résidents (personnes physiques)
Nouveauté 2014 : 
•    cadre II : possibilité de modifier dans la déclaration même le nombre et l'identité des enfants et des personnes à charge. En 2013, le nombre et l'identité des personnes à charge étaient préremplis mais sans pouvoir changer l'identité
•    cadre III : énumération des revenus cadastraux connus par le SPF Finances et aide au remplissage de ceux-ci dans la déclaration  
•    cadre X : extension du wizard « Montant des frais de garde d'enfant qui entrent en considération pour la réduction d'impôt » (code 1384)  
•    ouverture de TOW Mandataire aux professionnels du chiffre des pays frontaliers
Lien: http://www.taxonweb.be

 

Tax-on-web Mandataire

AG concernée : AGFisc Publics cibles : : mandataires des citoyens et entreprises (notamment professionnels du chiffre)
Finalité : dépôt de la déclaration à l'impôt des personnes physiques et à l'impôt des non-résidents (personnes physiques) de leurs clients (mandants)
Nouveauté 2014 :: ouverture aux professionnels du chiffre des pays frontaliers
Lien: http://ccff02.minfin.fgov.be/taxonweb/app/pro/public/taxworkbox/home.do

 

Urbain

AG concernée : AGDP
Publics cibles : communes
Finalité : transmission des permis d'urbanisme délivrés par les communes
Nouveauté 2014 : contrôle sur les personnes et les parcelles encodées
Lien: http://www.minfin.fgov.be/portail2/fr/e-services/urbain.htm

 

VAT on e-services

AG concernée : AGFisc
Publics cibles : prestataires de services non identifiés à la TVA établis hors de la Communauté européenne
Finalité : dépôt d'une déclaration TVA par les prestataires de services électroniques à des personnes physiques ou des personnes morales non soumises à l'impôt au sein de la Communauté européenne  
Nouveauté 2014 : module d'enregistrement intégré dans l'application MOSS
Lien: https://ccff02.minfin.fgov.be/TVAeServices/index.jsp

 

Avis du Conseil supérieur des Finances sur le tax shift et les besoins des financements des pouvoirs

Un tax shifting en faveur du travail et des bases imposables plus larges

En 2014, le Conseil supérieur des Finances (CSF) a finalisé le rapport intitulé « Un tax shifting en faveur du travail et des bases imposables plus larges – scénarios pour une réforme fiscale globale et significative ». Ce rapport s’inscrit dans le cadre d’une réflexion approfondie sur la manière dont la règlementation fiscale doit évoluer en Belgique afin de prendre en compte la réforme de l’État et de garantir l’équité de la fiscalité. À cet égard, l’objectif est de procéder à un glissement des impôts sur les revenus du travail vers d’autres bases imposables et, ce faisant, favoriser la création d’emplois, la croissance et la durabilité.

Evaluation des besoins de financement des différents pouvoirs publics belges et recommandation d’une trajectoire budgétaire à moyen terme

En 2014, le CSF a également publié trois textes relatifs aux finances publiques belges.

Dans l’Avis normatif de mars 2014 , une trajectoire budgétaire comportant des objectifs budgétaires structurels et nominaux pour l’ensemble des pouvoirs publics ainsi que pour l’Entité I (Pouvoir fédéral et Sécurité sociale) et l’Entité II (entités fédérées et pouvoirs locaux), a été recommandée en préparation du Programme de stabilité 2014-2017. La réalisation d’un excédent structurel de 0,75 % du PIB en 2017 pour l’ensemble des pouvoirs publics y figure notamment.

En complément à cet Avis normatif, un rapport de mars 2014 explicite l’évolution de la situation budgétaire des pouvoirs locaux durant la période 2006-2012, avec une attention particulière pour les flux financiers entre les pouvoirs locaux et les autres niveaux de pouvoir.

Enfin, dans l’Avis rétrospectif de novembre 2014, les résultats budgétaires des différents niveaux de pouvoir jusqu’à l’année 2013 incluse ont été évalués par rapport aux objectifs qui leur avaient été fixés.

Pour rappel, c’est le Service d’Etudes du Service d’encadrement Expertise et Support stratégiques du SPF Finances qui assure le secrétariat du CSF. Cela implique notamment la préparation des avis du CSF. Les sujets traités sur l’ensemble de l’économie belge ou du secteur public, et dépassent donc le fonctionnement interne du SPF Finances ou l’octroi de service individuel.

 

Nombre moyen d’heures de formation par an, par salarié et par catégorie professionnelle

GRI 4.0 – LA9

L’année 2014 marque un pas en avant pour l’Académie, le service de formation du SPF Finances, intégré au sein du Service d’encadrement Personnel et Organisation. En effet, suite à une décision prise par Comité de direction fin 2014, les formateurs sont directement affectés auprès de l’Académie. Cette option stratégique fait suite à la suppression des Centres de Formation Professionnelle (CFP) et vise à augmenter l’efficience et l’efficacité dans la mise en place d’une politique de formation intégrée.

Cette mise à disposition des formateurs sera encadrée par un Service Level Agreement (SLA) conclu entre le Service d’encadrement P&O et les administrations générales/services d’encadrement. Les avantages liés à l’uniformité dans la gestion des formations entre les entités relèvent d’une meilleure utilisation des moyens et d’une harmonisation des procédures. Les formateurs bénéficieront du soutien de la Pedagogic School de l’Académie par le biais d’accompagnement à l’aide de workshops, de journées d’étude, de coaching, de formations (train the trainer, la docimologie…), remédiation, etc.

Le Service d’encadrement P&O pourra, dès lors mieux assumer la coordination des formations et éviter ainsi la fragmentation des compétences, tout en réduisant les différences de fonctionnement au sein des diverses administrations à travers une méthodologie commune.

En 2014, 13.712 collaborateurs ont été formés. Ce chiffre ne tient pas compte des Network Events, des roadshows, des sessions d’information et du coaching on-the-job.

Le nombre total d'heures de formations suivies par les agents est de 458.248,2 heures, soit 76.374,7 jours de formations (à raison de six heures de formation par jour). Un collaborateur du SPF Finances concerné par une action de formation a suivi, en moyenne, 5,57 jours de formation en 2014, tous niveaux et tous rôles linguistiques confondus.

 

Formations : répartition des agents formés par rôle linguistique 2014

    hommes femmes total contractuels total statutaires total       général
                   contractuels statutaires  total           contractuels statutaires total               

Agents FR

niveau A 15 1.215 1.230 28 799 827 628 4.983 5.611
niveau B 23 1.026 1.049 86 801 887
niveau C 100 381 481 225 608 833
niveau D 64 58 122 87 95 182
total 202 2.680 2.882 426 2.303 2.729

Agents NL

niveau A 13 1.605 1.618 15 1.192 1.207 446 7.467 7.913
niveau B 17 1.522 1.539 24 1.206 1.230
niveau C 63 701 764 179 1.013 1.192
niveau D 32 58 90 103 170 273
total 125 3.886 4.011 321 3.581 3.902
Agents   D niveau A 0 23 23 0 7 7 5 125 130
niveau B 0 17 17 0 26 26
niveau C 0 16 16 2 32 34
niveau D 2 0 2 1 4 5
total 2 56 58 3 69 72
Total général 329 6.622 6.951 750 5.953 6.703 1.079 12.575 13.654

Remarque : Le personnel de Fedorest et de nettoyage n'est pas repris dans ces données.

Le Contact Center du SPF Finances en chiffres

Le Contact Center du SPF Finances en chiffres
Nature des appels reçus (dates de départ) 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Impôt des pers. physiques (14.04.2005) 63.653 112.202 120.954 172.410 357.669 338.862 470.397 424.846 384.875 337.868
Recouvrement (14.04.2005) 7.809 32.963 37.032 44.366 62.961 59.827 77.296 99.621 124.895 176.766
Versements anticipés (01.05.2005) 28.449 48.558 44.892 46.849 47.786 42.107 42.433 34.932 35.380 36.596
Taxe de circulation (25.10.2005) 84.175 403.525 277.150 323.955 350.210 363.158 472.111 300.106 208.698 83.981
Enregistrement et successions (01.06.2006)   1.864 44.997 14.451 13.963 12.616 11.668 11.610 12.407 21.923
TVA (01.05.2008)       14.015 53.508 50.876 48.762 48.041 54.478 74.633
Impôt des sociétés (01.05.2008)       7.162 14.964 15.647 22.170 24.566 23.560 27.811
Cadastre (01.01.2009)         8.011 9.270 9.247 8.982 12.571 16.127
Créances alimentaires (01.03.2010)           8.804 11.757 12.580 13.250 18.917
Avertissement-extrait de rôle (06.03.2014)                   86.634
Autres questions 39.903 63.453 49.399 63.175 79.902 105.058 89.796 85.647 89.224 123.813
Total téléphone 223.989 662.565 574.424 686.383 988.974 1.006.225 1.255.637 1.050.931 959.338 1.005.069
Total e-mail (toutes matières confondues) 5.441 12.070 20.158 25.295 18.090 13.951 13.748 15.759 49.349 46.013
Total/année 229.430 674.635 594.582 711.678 1.007.064 1.020.176 1.269.385 1.066.690 1.008.687 1.051.082
Total cumulatif (depuis le départ)   904.065 1.498.647 2.210.325 3.217.389 4.237.565 5.506.950 6.573.640 7.582.327 8.633.409

413 nouveaux membres du personnel en 2014

En 2014, 413 nouveaux membres du personnel ont été engagés au SPF Finances. 101 d’entre eux ont été spécifiquement recrutés pour renforcer les shifts de l’Administration générale des Douanes et Accises.

Cependant, le SPF Finances a recruté moins de personnel que les années précédentes :

2012 559 nouveaux membres du personnel
2013 788 nouveaux membres du personnel
2014 413 nouveaux membres du personnel

Les raisons sont en grande partie liées au gel général des recrutements imposé par le gouvernement le 10 septembre 2014.

Malgré celui-ci, les procédures de sélection au Selor se sont poursuivies. Le SPF Finances a ainsi pu établir au 31 décembre 2014 une réserve de recrutement de plus de 1.200 lauréats. Le SPF Finances pouvait ainsi réagir rapidement de manière adéquate au moment où le gouvernement lèverait le gel des recrutements et autoriserait dans une certaine mesure le renforcement de certains services.

Le SPF Finances entreprend une nouvelle série d’actions en vue de digitaliser la documentation

Au SPF Finances, la digitalisation des procédures est considérée comme un thème actuel et majeur. Par digitalisation, on entend la création et la gestion de données numérisées (scannées) et numériques. Si son importance stratégique n’est plus à démontrer, qu’en est-il de sa mise en pratique ? 

 

La numérisation des dossiers du personnel

En 2014, le SPF Finances a poursuivi le chemin de la digitalisation. Depuis 2014, beaucoup d’indemnités ont été demandées en ligne par exemple et le scanning de tous les dossiers du personnel est en cours.

Le Service d’encadrement Personnel et Organisation numérise les dossiers vivants, élague les documents qui constituent des doublons, inventorie et transfère les dossiers n’ayant plus d’utilité administrative aux Archives de l’État.

Le but ultime est un de créer un dossier e-HR pour chaque collaborateur du SPF Finances.

Les centres de scanning du SPF Finances

La digitalisation de ces dossiers ne serait pas possible sans l’appui des deux centres de scanning du SPF Finances, situés à Namur et à Gand. Ils occupent respectivement 28 et 42 collaborateurs qui travaillent ensemble à la digitalisation des dossiers mais également à celle des déclarations fiscales papier rentrées. Il s’agit d’un travail conséquent : en 2014, 1.208.870 dossiers ont été scannés ainsi que pas moins de 2.124.996 déclarations, listings et annexes.

Mise en place d’un système d’ « e-scanning » et d’un processus de validation des factures

En 2014, le SPF Finances a commencé – à titre d’organisation pilote pour tous les autres SPF –  à numériser ses factures. L’intégralité des processus de traitement et de validation se fait donc de manière électronique.

L’ « e-scanning » et le processus de validation électronique au SPF Finances ont connu quelques maladies de jeunesse qui ont entraîné du retard dans les paiements. Fin 2014, ces problèmes étaient en majeure partie résolus.

Le processus de validation électronique permet un traitement des factures plus fluide et, de ce fait, davantage de paiements dans les délais requis.

L’AGISI se joint à la Guardia di Finanza et à Europol pour lutter contre la fraude fiscale dans une économie en constante digitalisation

Pour la 3e année consécutive, l’Administration générale de l’Inspection spéciale des impôts (AGISI) a organisé, en collaboration avec Europol et la Guardia di Finanza (la police douanière et financière italienne), une « Conference on tackling serious and organised Tax Crimes ». Le but de ces conférences est de débattre d’un sujet d’actualité qui répond aux tendances en matière de fraude et aux risques encourrus par les administrations. La conférence, qui s’est tenue en 2014 les 27 et 28 novembre à Ostia en Italie, a porté sur la fraude commise au moyen de, ou facilitée par l’économie digitale. En effet, le digital occupe une place croissante au sein de l’économie mondiale. À côté de la problématique de non-imposition qui y est liée, ce type d’économie entraîne une économie souterraine où tout se vend et s’achète, ainsi que des problèmes de traçabilité et d’identification des intervenants.

Des experts, administrateurs, enquêteurs et procureurs des différents États membres de l’Union européene et également de pays tiers participent à cette conférence annuelle. Des organisations oeuvrant pour l’économie, telles que le Benelux et l’OCDE, sont également représentées.

La conférence 2014 a montré qu’une attention particulière doit être portée à l’évolution de notre société et surtout aux espaces de travail virtuels qui facilitent et optimisent la collaboration entre individus appelés plateformes collaboratives.

Système de caisse enregistreuse (SCE) pour l'horeca

Depuis le 1er janvier 2015, l'utilisation d'un SCE est obligatoire pour les commerces horeca dans lesquels des repas sont régulièrement consommés sur place. Depuis le 2 décembre 2013, les exploitants horeca ont pu passer à ce système sur base volontaire. En date du 31 décembre 2014, 1.977 commerces horeca s'étaient inscrits et 599 SCE avaient été installés. Pour les autres commerces inscrits, la procédure est en cours.

Pour le groupe de travail SCE, 2014 a donc été une année importante. Voici quelques-uns des projets sur lesquels il a travaillé :

  • Le site web www.systemedecaisseenregistreuse.be, qui rassemble, en FAQ facilement lisibles, toutes les informations disponibles pour les partenaires (producteurs, distributeurs, entrepreneurs horeca et clients).
  • Quelques dizaines de sessions d'information et diverses bourses fournissant des explications sur le SCE, à destination des entrepreneurs horeca.
  • Les certificats pour les systèmes de caisses et les « Fiscal Data Modules » (FDM). Le FDM (ou boîte noire) veille à ce que les données soient sécurisées et délivre une signature électronique. En 2014, 40 types de caisses et 2 FDM de différents fabricants ont été certifiés.
  • L'application web « Module pour l'enregistrement du système de caisses enregistreuses ».

 

Impacts environnementaux significatifs du transport des produits, autres marchandises et matières utilisés par l’organisation dans le cadre de son activité et du transport des membres de son personnel

GRI 4.0 – EN30

Le SPF Finances disposait au 31 décembre 2014 de 731 véhicules, contre 723 en 2013 et 729 en 2012.

Pour la consommation réelle de carburant, nous nous sommes basés sur les factures de 2012, 2013 et 2014. Il faut faire une distinction entre les quantités d'essence et de diesel.

  2012 2013 2014
  Consommation litre Coût en euro TVA incluse Consommation litre Coût en euro TVA incluse Consommation litre Coût en euro TVA incluse
Essence 181.345 288.601 168.425 260.663 168.780 247.899
Diesel

419.084

581.685 581.685 495.145 325.396 414.745

Pour l'année 2014, la consommation d'essence au SPF a faiblement augmenté de 0,2 % par rapport à 2013 pour un coût en baisse de 4,9 %. Pour le même comparatif, concernant le diesel, la consommation a chuté de 12,4 % (engendrant une diminution du coût de 16,2 %).

Le « Guide CO2 de la voiture 2011-2012 » précise les éléments suivants :

  • Essence : 2.300 g CO2 par litre
  • Diesel : 2.688 g CO2 par litre

Sur base de ces informations, nous pouvons déduire que nous avons émis 1.386.432 kg CO2 en 2013 et 1.262.858 kg CO2 en 2014. Nous enregistrons donc une baisse de 8,91 % de kg CO2 émis lors de la circulation de nos véhicules de service.

Quelques chiffres supplémentaires pour les années 2012 - 2013 - 2014 :

  2012 2013 2014
Nombre de missions à l'étranger 699 missions (soit 274 en train, 20 en voiture et 405 en avion) 721 missions (soit 315 en train, 41 en voiture et 365 en avion) 716 missions (soit 377 en train, 20 en voiture et 319 en avion)
Nombre de billets « bulk » - ou de train - distribués 81.500 billets1 57.000 billets1 50.350 billets1

1 Remarque : d'après la SNCB, un billet bulk correspond à environ soixante kilomètres.

 

Même si le nombre de missions à l'étranger reste plus ou moins stable, le SPF Finances poursuit ses efforts concernant les voyages en avion. En 2014, ceux-ci ont baissé de 12,6 % par rapport à 2013 et de 21,23 % par rapport à 2012.

L’AGISI et l’AGD&A ont conclu un protocole de collaboration

Un protocole de collaboration a été signé par les Administrations générales de l’Inspection spéciale des impôts (AGISI) et des Douanes et Accises (AGD&A) le 19 décembre 2014. Ce protocole a pour but de définir les principes et les possibilités de collaboration, d’optimaliser l’échange de renseignements et de créer le cadre dans lequel les contacts liés à des actions ou à des domaines de compétences communs pourront être pris.

Dans la pratique, le protocole règle l’échange d’informations, le partage des connaissances portant sur les nouvelles techniques de fraude, le transfert de dossiers entre administrations pour enquête et la collaboration sur le plan de l’analyse de risques. Ce protocole vise également une collaboration intensive dans la lutte contre la fraude sur Internet et dans la mise en œuvre de contrôles ciblés pour lesquels une collaboration spécifique peut être activée. Il s’agit, par exemple, pour l’AGD&A de consulter l’AGISI avant de délivrer un certificat AEO à un opérateur économique.

Le protocole s’accompagne de rencontres biannuelles entre les deux administrations générales. 

L’entretien de fonctionnement est primordial au SPF Finances

Les cycles d’évaluation appelés auparavant cercles de développement sont mis en place depuis le 1er janvier 2014 dans toute la Fonction publique fédérale et donc également au SPF Finances.

Un cycle d’évaluation se compose des quatre mêmes entretiens qu’un cercle de développement. Mais contrairement à celui-ci, les mentions obtenues par le collaborateur à l’issue du cycle d’évaluation ont un impact sur la rapidité d’évolution de sa carrière. Le cycle d’évaluation s’inscrit dans un processus de développement continu basé sur la stimulation d’une communication directe et structurée entre le chef et le collaborateur, qui sont tous deux co-responsables de la réalisation des objectifs et de l’atteinte des résultats.

La particularité du SPF Finances est de rendre l’entretien de fonctionnement obligatoire à tous ses collaborateurs alors que la réglementation ne l’impose pas (contrairement aux trois autres entretiens). Il permet en effet de rectifier le tir et de revoir les objectifs si le collaborateur et le chef se rendent compte que leur réalisation n’est pas réaliste.

Le SPF Finances a développé un réseau composé d’une quarantaine d’accompagnateurs « cycles d’évaluation ». Ceux-ci sont présents dans les directions régionales pour répondre aux questions éventuelles des collaborateurs et pour les accompagner ainsi que les dirigeants dans leur cycle. Une journée d’étude a aussi été organisée en 2014 pour les 400 top dirigeants sur le thème « Évaluer pour (s’)améliorer ».

Le taux de réalisation des différents entretiens au 15 décembre 2014 au SPF Finances était le suivant :

Entretien de fonction 98,4 %
Entretien de planification 96,7 %
Entretien de fonctionnement 92,9 %
Entretien d’évaluation1 21,6 %

1 La date limite pour clôturer l’entretien d’évaluation pour le cycle d’évaluation 2014 est le 28 février 2015, ce qui explique le pourcentage peu élevé.

 

Travailler indépendamment du temps et du lieu a le vent en poupe

Le concept de TAW (Travailler autrement – Anders werken) a connu un rapide essor en 2014 au sein du SPF Finances. TAW regroupe notamment le télétravail, le travail en bureau satellite et l’horaire variable flexible.

En 2014, 9.781 collaborateurs ont presté un total de 153.897 journées « TAW » (télétravail ou travail en bureau satellite). Le SPF Finances se positionne ainsi en leader au sein de l'administration fédérale.

En matière de télétravail et de travail en bureau satellite, le SPF Finances a connu une forte augmentation par rapport à 2013.

Année Nombre de collaborateurs du SPF Finances Nombre de collaborateurs TAW Nombre de journées TAW
2013 23.409 5.031 67.563
2014 23.370 9.781 153.897

Le nouvel horaire variable a également été introduit en 2014. Les collaborateurs peuvent depuis lors choisir entre un système avec enregistrement du temps de travail ou un système sans enregistrement du temps de travail. Dans ce dernier système, ce sont uniquement les objectifs qui comptent. En décembre 2014, 9.870 collaborateurs travaillaient dans le système sans enregistrement du temps de travail.

L’archivage des documents, en collaboration avec les Archives de l’État, a donné de premiers résultats

Les activités multiples du SPF Finances engendrent une quantité importante de documents, dont l’importance juridique justifie parfois une conservation à long terme (souvent plus de 30 ans). Décision a donc été prise en 2012 de mettre en œuvre le « Projet Finances » (2013-2016), projet entièrement consacré au traitement des archives du SPF Finances par trois équipes d’archivistes des Archives de l’État. Dans la période 2013-2016, ce n’est pas moins de 10 kilomètres d’archives qui devraient ainsi être traités. Au 31 décembre 2014,  5 kilomètres d’archives avaient déjà été évacués du SPF Finances pour être éliminés ou transférés vers les Archives de l’État.

Outre des bénéfices en termes d’espaces libérés (au terme des trois ans, 2.000 à 3.000 m² devraient ainsi être vidés au SPF Finances), ce projet est également synonyme de bénéfices pour le personnel de notre SPF : le soutien des archivistes a permis au personnel des Finances de se libérer pour d’autres tâches. Autre bénéfice notable : un millier de volumes ont été restaurés et sauvés de la destruction.

Le Point de contact central aide à lutter contre la fraude

Depuis le 1er mai 2014, le SPF Finances peut consulter le Point de contact central (PCC) de la Banque nationale de Belgique et obtenir des informations sur l’identité d’un contribuable et tous ses numéros de compte nationaux. Ceci est possible en cas d’indices de fraude.

L’instauration du PCC facilite fortement la mission de l’administration, qui peut ainsi poser des questions ciblées à un contribuable. Lorsque ce dernier refuse de coopérer ou donne une réponse insuffisante, une enquête en banque ciblée peut être lancée.

Il s’agit d’une étape importante dans la lutte contre la fraude fiscale. Le caractère dissuasif de cette possibilité ne peut être sous-estimé.

Le SPF Finances encourage la mobilité interne

Au sein du SPF Finances, de nombreuses opportunités se présentent régulièrement sur le plan de la mobilité interne.

La mobilité interne offre la possibilité aux collaborateurs de réorienter leur avenir professionnel en relevant de nouveaux défis.

Pour le SPF Finances, la mobilité interne permet de rechercher, parmi ses collaborateurs, les profils de compétences nécessaires à son évolution et à son bon fonctionnement.

Depuis décembre 2013, le Service d’encadrement Personnel et Organisation publie toutes les offres internes sur l’intranet Jobs@Fin. Depuis juin 2014, les collaborateurs ont aussi la possibilité de s’inscrire à un système d’alerte et sont alors prévenus, par mail, dès qu’une offre correspondant à leurs critères est mise en ligne.

Les collaborateurs qui le souhaitent peuvent ainsi postuler pour une fonction au sein de leur entité ou d’une autre entité. Le collaborateur s’engage toutefois à s’investir pour deux ans minimum dans sa nouvelle fonction.

En 2014, 675 candidatures ont été réceptionnées pour 143 postes. 143 lauréats ont ainsi changé de fonction via la mobilité interne.

Journées d’étude pour les dirigeants du SPF Finances

En 2014, le SPF Finances a organisé trois journées d’étude destinées à ses 400 top dirigeants autour de thèmes RH actuels sensibles. Le but de ce type de journée est de les doter d’outils qui leur permettent au quotidien de pouvoir diriger leur équipe pour atteindre les objectifs fixés par l’organisation. Les intervenants étaient des universitaires, des consultants, des personnalités du monde des affaires ou d’autres organisations publiques.

La première journée a abordé le thème « travailler autrement », soit la flexibilité spatiale et temporelle au travail. À l’issue de cette journée, les managers du SPF Finances et les représentants syndicaux ont pu débattre ensemble. La deuxième journée « Évaluer pour (s)’améliorer » était consacrée à l’outil d’évaluation des collaborateurs de l’administration fédérale ou cycles d’évaluation. La troisième journée était consacrée à la gestion du changement, un thème très actuel au vu de la réorganisation que le SPF Finances traverse.

En mai 2014, le SPF Finances a également proposé une journée d’étude sur le thème des enjeux contemporains du leadership. Cette journée clôture le trajet de formation de cinq jours FinGrow suivi par plus de 1.400 dirigeants du SPF Finances entre 2012 et 2014. 996 d’entre eux ont ainsi participé à cette journée de clôture.

Les résultats de l’enquête de satisfaction menée en 2014 auprès de l’ensemble des collaborateurs du SPF Finances montrent que ces initiatives en matière de leadership portent leurs fruits : les questions relatives aux dirigeants obtiennent pour la plupart une cotation plus élevée qu’en 2012 dans la même enquête.

Le SPF Finances enquête sur sa politique de mobilité

En vue d’une gestion plus responsable de sa mobilité, la Belgique étudie régulièrement les déplacements d’une grande partie de ses travailleurs.

Tous les trois ans, le SPF Finances, au même titre que d’autres services publics et entreprises, répondent à deux enquêtes obligatoires et complémentaires :

  • le « Plan de Déplacement d’Entreprise » (PDE), lancée par la Région de Bruxelles-Capitale : cette enquête concerne tous les bâtiments de minimum 100 personnes situés à Bruxelles ;
  • le « Diagnostic Déplacement Domicile-Lieu de travail », lancée par le SPF Mobilité et Transports : cette enquête concerne les bâtiments comprenant au moins 30 travailleurs, partout en Belgique (www.environnement.brussels/etat-de-lenvironnement/synthese-2011-2012/env....

L’été 2014, le SPF Finances a donc transmis les enquêtes à ses collaborateurs pour revoir, sur la base des résultats, son plan d’actions en la matière.

D’ici les trois prochaines années, des efforts devront encore être entrepris concernant notamment la sensibilisation des fonctionnaires à ce sujet.

 

 

 

Le North Galaxy, siège du SPF Finances à Bruxelles, labellisé « Entreprise écodynamique »

Via le label « Entreprise écodynamique », l’Institut bruxellois pour la Gestion de l’Environnement (IBGE) récompense toutes les organisations de la capitale pour leurs efforts en terme de gestion environnementale. Plus concrètement, les aspects relatifs à une mobilité responsable des travailleurs, à une utilisation rationnelle de l’énergie, à une sensibilisation du personnel, à la gestion des déchets… font partie du « cahier des charges » pour l’obtention du label.

En octobre 2014, le SPF Finances a remis à l’IBGE le dossier final visant à labelliser le siège du SPF Finances (bâtiment North Galaxy) pour bonnes pratiques de gestion environnementale. Le dossier a été accepté et le label, d’une durée valable de trois ans, a été remis en mars 2015.

Pour une meilleure efficacité, l’obtention du label constitue un premier pas pour atteindre le second objectif : intégrer le système de gestion environnemental européen EMAS (Eco-Management and Audit Scheme) 2015 marquera donc le début d’un énorme chantier pour le SPF, en son siège d’abord, puis, dans 50 % de ses bâtiments comprenant un minimum de 100 collaborateurs.

Maintien de l’aide au remplissage de la déclaration d’impôt

Comme chaque année, le SPF Finances a permis aux citoyens en 2014 de bénéficier de différentes aides pour compléter leur déclaration à l’impôt des personnes physiques (IPP). Malgré la réduction du nombre de collaborateurs, le SPF Finances entend maintenir une prestation de service optimale pour venir en aide aux citoyens qui le désirent.

Afin de pouvoir accueillir les citoyens qui se rendent dans les bureaux locaux dans les meilleures conditions possibles, le SPF Finances a étendu ses horaires d’ouverture au public. Durant tout le mois de juin, ses bureaux de taxation sont accessibles de 9 à 15 heures (au lieu de 9 à 12 heures en temps normal).

Entre début mai et fin juin 2014, 1.246 permanences d’aide au remplissage ont été organisées dans 543 locaux mis à disposition par les communes. Des collaborateurs du SPF Finances ont aussi aidé les citoyens pendant vingt-neuf journées réparties dans dix-neuf centres commerciaux.

Cette prestation de service étendue a permis à 832.856 citoyens de faire compléter leur déclaration par des collaborateurs du SPF Finances avant la date butoir du 27 juin 2014.

Le SPF Finances continue à s’investir dans la gestion réfléchie des impressions

Sur le plan de la déclaration fiscale

Un des objectifs de l’Administration générale de la Fiscalité (AGFisc) est de limiter un maximum les impressions non nécessaires de documents, notamment au niveau des déclarations fiscales.

En effet, dans le cadre de la déclaration à l’impôt des personnes physiques (IPP), l’AGFisc a augmenté le nombre d’envois de propositions de déclaration simplifiée (quatre pages), en lieu et place de déclarations traditionnelles papier (soixante pages). Ainsi, entre 2013 et 2014, le nombre d’impressions de déclarations IPP traditionnelles a baissé de 3.575.300 à 3.047.297.

Par ailleurs, suite à l’obligation de dépôt électronique de la déclaration à l’impôt des sociétés (ISOC) via Biztax, seules 33.900 déclarations ISOC ont été imprimées en 2014 contre 521.790 en 2013. Le faible nombre de déclarations encore imprimées est destiné aux demandes exceptionnelles des entreprises ou des mandataires qui ne disposent pas de moyens informatiques suffisants pour satisfaire à cette obligation.

Enfin, à la demande des contribuables, 405.788 avertissements-extraits de rôle (à l’IPP) ont été envoyés uniquement au format électronique (via Zoomit).

Sur le plan des courriers de remboursement

La possibilité d’imprimer et d’envoyer des documents de manière centralisée (pincipe « print and post ») a été implémentée dans l’application d’ « assistant de remboursement » de l’Administration générale de la Perception et du Recouvrement (AGPR).

Cette application gère les courriers relatifs au remboursement des impôts liés aux contributions directes et à la TVA.

Grâce à « print and post », Fedopress (l’imprimerie du SPF Finances) reçoit les courriers prêts à être imprimés et envoyés aux contribuables via bpost.

Ce système augmente l’efficience et permet de réduire les coûts d’impression et d’envoi.

En 2015, il est prévu d’intégrer « print and post » dans d’autres applications.

 

Uniformisation des accès aux applications eGov

En 2014, CSAM est devenu le nouveau portail d’accès aux services en ligne de l’État.

Concrètement, cela signifie pour les utilisateurs de ces services une seule et même procédure d'identification et d'authentification, d’autorisation et de gestion de leurs accès.

Auparavant, chaque service public avait son propre système pour organiser l’accès à ses applications. Bref, une perte de temps pour les utilisateurs face à la multitude de procédures, de noms d’utilisateur et de mots de passe.

L’Office national de sécurité sociale, Fedict, la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale, le SPF Finances, le SPF Économie et le SPF Intérieur ont donc instauré un cadre de collaboration afin d’organiser  un « Identity & Access Management » commun, qui a abouti à la création de CSAM.

En plus d’être facilité, l’accès aux services eGov est désormais harmonisé et fait l’objet de garanties optimales en termes de sécurité et de protection des données personnelles.

Par exemple, la procédure de désignation des gestionnaires d'accès à Tax-on-web et Intervat pour les entreprises est ainsi identique à celle des applications de la sécurité sociale.

Idem pour les citoyens qui accèdent de la même manière à Tax-on-web qu’à par exemple Police-on-web.

L’augmentation d’échanges internationaux d’informations participe à lutter contre la fraude fiscale

Au niveau des impôts sur les revenus, l’échange d’informations entre la Belgique et les pays étrangers continue d’augmenter annuellement. En 2014, une augmentation notable a ainsi été remarquée pour les raisons suivantes :

  • la Belgique peut répondre aux enquêtes bancaires depuis le 1er juillet 2011 ;
  • les administrations fiscales dans le monde entier ont un besoin d’échanges d’informations ;
  • les organisations internationales sont encouragées à utiliser davantage l'échange international d'informations dans la lutte contre la fraude fiscale.

Ces dernières années ont montré que l’échange d’informations contribue efficacement à la lutte contre la fraude fiscale. Conséquence indirecte mais positive : les contribuables sont de plus en plus nombreux à déclarer spontanément leurs revenus étrangers.

En pratique, au sein du SPF Finances, ces échanges d’informations sont gérés et exécutés via le programme STIR-int dans lequel de nouveaux modules continuent d’être développés pour :

  • améliorer et augmenter la coopération administrative internationale en matière d’impôts sur les revenus, de TVA ou de recouvrement ;
  • et satisfaire aux obligations internationales.

En 2014, le SPF Finances a travaillé sur l'analyse et le développement de deux nouvelles applications au sein du programme STIR-int :

  • l’application Auto_DT1 qui permettra en 2015 à la Belgique de se conformer à son obligation d’envoi de renseignements aux autres États membres pour l’exercice d’imposition 2014, en ce qui concerne :
    • les rémunérations des travailleurs,
    • les rémunérations des dirigeants d’entreprise,
    • les produits d’assurances-vie2,
    • les pensions,
    • la propriété et les revenus des biens immobiliers ;

Cette application traitera également les informations que le SPF Finances recevra des États membres en ce qui concerne ces catégories de revenus.

  • l’application FATCA3 qui permettra d’échanger annuellement de manière systématique et réciproque des renseignements financiers entre la Belgique et les États-Unis. Les premières informations seront échangées dans le courant de 2015.

 

1 Développée dans le cadre de l'article 8 (échange automatique d’informations) de la directive européenne 2011/16/UE.

2 Produits d’assurances-vie non couverts par d’autres instruments juridiques communautaires concernant l’échange d’informations et d’autres mesures similaires.

3 Chargée du traitement des échanges d’informations dans le cadre de l'accord intergouvernemental du 23.04.2014 conclu entre la Belgique et les États-Unis.

 

Plus de 2 millions de citoyens reçoivent une proposition de déclaration simplifiée

Afin d’aider le plus de contribuables possibles à remplir leurs obligations fiscales, l’Administration générale de la Fiscalité (AGFisc) s’efforce de trouver des solutions pour envoyer un maximum de propositions de déclaration simplifiée (PDS) en lieu et place d’une déclaration à l’impôt des personnes physiques (IPP).

La PDS décharge les contribuables de l’obligation de compléter une déclaration IPP, mais il est important que ceux-ci soient d’accord avec les données reprises dans leur PDS. L’augmentation du nombre de PDS ne peut donc s’opérer qu’avec des catégories de contribuables dont la situation fiscale est stable d’année en année.

En 2014, une nouvelle catégorie de contribuables a pu être intégrée dans le système. Les salariés, dont les revenus de 2013 - après déduction des frais forfaitaires - ne dépassent pas la quotité du revenu exemptée d'impôt, ont également reçu une PDS.

Ainsi, l’AGFisc a envoyé 541.427 PDS supplémentaires par rapport à 2013. Au total, 2.017.216 PDS ont été envoyées, ce qui représente environ 30 % de l’ensemble des déclarations IPP. Seulement 7,19 % d’entre elles ont été modifiées par des contribuables.

Le SPF Finances modernise son ICT via un programme d’amélioration

Depuis plus de dix ans, le SPF Finances s’applique à une modernisation complète de son ICT. Afin de s’assurer que le SPF Finances était prêt à faire face aux défis futurs, un audit a été commandé au cours de l’année 2013. Cet audit a démontré que le potentiel de l’ICT n’était pas encore à la hauteur de ses ambitions.

Depuis 2014 et pour les cinq prochaines années, le SPF Finances œuvre donc à la réalisation d’un programme de transformation. Celui-ci s’appuie sur 21 trajets d’amélioration, répartis en cinq blocs :

  • Gestion des projets et du portefeuille des projets ;
  • Efficacité des processus ICT, incluant, entre autres, une optimisation du ServiceDesk et de la gestion des incidents ;
  • Prestations de services ICT ;
  • Architecture ;
  • Stratégie et gouvernance.

Les résultats de certains trajets d’amélioration sont attendus pour 2015 ; d’autres seront visibles à plus long terme.

Le SPF Finances participe à la MOVE Week

Du 29 septembre au 5 octobre 2014, le SPF Finances a pris part pour la première fois à la MOVE Week, une campagne financée par l’Union européenne qui promeut les bienfaits de l’activité physique et sportive régulière à travers toute l’Europe. Le SPF Finances est la première organisation belge qui y participe.

Des activités ont été organisées partout en Belgique pour faire bouger un maximum les collaborateurs.

Ainsi, 540 compétiteurs munis de podomètres se sont affrontés par équipe, dans la cadre du concours Go for 250.000 steps, avec comme objectif de réaliser le plus grand nombre de pas en une semaine.

L’action Lets’s get cycling a réuni 500 collaborateurs qui se rendent chaque jour au travail en vélo. Ils ont été accueillis dans dix villes pour un petit déjeuner sain en compagnie de grands noms du cyclisme comme Tom Boonen, Jens Debusschere, Jürgen Roelandts et bien d’autres encore.

Des promenades guidées de 3 à 5 km ont été organisées sur le temps de midi à Anvers, Bruges, Bruxelles, Gand, Louvain, Liège, Mons et Namur. Cette activité appelée Follow the guide a rassemblé plus de 400 promeneurs qui ont pu voir sous un autre angle la ville qu’ils traversent chaque jour.

Covoiturage : fin de la collaboration entre CarpoolPlaza et le SPF Finances

Le rapport annuel 2013 l’annonçait… Les derniers chiffres de fréquentation de la plateforme du SPF Finances au sein du site Carpool.be (anciennement CarpoolPlaza) étaient sévèrement bas : 89 collaborateurs inscrits. L’année 2014 n’a malheureusement pas changé la donne et a vu la fin du contrat entre les deux organisations, après deux années d’essai.

L’initiative, soutenue dans la dernière année par l’Institut fédéral pour le Développement durable (IFDD), était pourtant prometteuse, puisque près de 10.000 collaborateurs du SPF Finances prennent la voiture pour se rendre au travail. Malgré tout, le développement du télétravail et du travail en bureau satellite, la bonne desserte des transports publics aux alentours des plus grands bâtiments, le covoiturage existant entre amis et famille… ont eu raison de ce projet au mois de novembre 2014. Notons que ces motifs sont autant de raisons favorables à l’environnement… c’est finalement ce qui importe.

Le SPF Finances continue à revoir ses processus de fonctionnement selon la méthodologie Lean

S’intéresser aux processus du SPF Finances, c’est se poser la question de son fonctionnement. Dans cette optique, le SPF Finances revoit ses processus de travail selon la méthodologie lean (en français : « maigre »).

Cette méthodologie, inspirée du système de production chez Toyota, vise à améliorer les processus d’une organisation, en se concentrant sur l’augmentation de valeur pour les utilisateurs et sur la réduction maximale des gaspillages.

En 2014, le SPF Finances a donc pris part, pour la seconde année consécutive, à la Lean Academy, organisée par l’Institut de Formation de l’Administration fédérale et initiée par le SPF Mobilité et Transports. Elle a pour but de former des fonctionnaires fédéraux au rôle de conseiller interne Lean au sein de leur organisation.

Le trajet de formation se base sur des propositions d’améliorations concrètes. Suite à l’appel à candidatures, quatre projets ont d’ores et déjà été sélectionnés : deux portent sur des processus liés au budget et au contrôle de la gestion, le troisième concerne le système de shift de la douane et le quatrième relève d’une procédure propre à la fiscalité.

Informatisation du registre national des gages : le marché public a été lancé

Le cahier spécial des charges pour informatiser le registre national des gages a été rédigé et publié en 2014. L'application répond à la modification du droit de gage belge en matière de sûretés réelles mobilières et doit être livrée fin 2015.

Après s’être authentifié, le créancier gagiste (par exemple, la banque) pourra non seulement consulterle registre et y encoder un gage, mais il pourra aussi modifier, renouveler et radier une inscription. Le registre national des gages est géré par le service des hypothèques de l’Administration générale de la Documentation patrimoniale.

Le gage sur un bien mobilier (fonds de commerce, titres, etc.), tout comme une hypothèque sur un immeuble, garantit au créancier qu'il récupérera son argent si le débiteur venait à ne pas payer ses dettes.

L’administration QFIE a renégocié l’Accord de représentation des pays de la constituante co-dirigée par la Belgique au sein du Groupe de la Banque mondiale

Au cours de l’année 2014, l’Administration Questions financières internationales et européennes (QFIE)  a poursuivi et conclu les négociations portant sur un nouvel accord de rotation des postes au sein de la constituante dont la Belgique assume le leadership à la Banque mondiale.

Après un partage égal du poste d’administrateur entre la Belgique et l’Autriche,  ce poste sera désormais partagé, sur dix ans, entre la Belgique, la Turquie et l’Autriche selon la clé de répartition suivante : 4-4-2. Cette nouvelle répartition, réalisée au détriment de la Belgique et de l’Autriche, résulte d’un réalignement de l’actionnariat décidé en 2010 et qui vise à offrir davantage de représentation aux pays émergents dont la Turquie fait partie.

Ce nouvel accord a aussi permis de renforcer les liens entre la Belgique et les neuf autres pays de la constituante (Autriche, Belarus, Hongrie, Kosovo, Grand-Duché de Luxembourg, République slovaque, République tchèque, Slovénie et Turquie).

Cette constituante dispose d’un bloc important d’actions de la Banque lui permettant d’exercer un pouvoir de vote de 5,17 % , ce qui en fait la constituante la plus importante, juste après les États-Unis (15,05 %), le Japon (8,14 %) et la Chine (5,26 %).

Des projets de remaniement de la Caisse des Dépôts et Consignations pour répondre aux obligations légales

L’Administration générale de la Trésorerie (AGTrés) a poursuivi quatre projets majeurs pour répondre aux obligations légales qui s’imposent à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). 

 

Projet 1 : application « Pandora »

Depuis 2008, la Caisse des Dépôts et Consignations est responsable de la réception, de la gestion et de la restitution des avoirs dormants. Au 31 décembre 2014, seuls sont transférés les comptes et les contrats d’assurances. Le début du transfert du contenu des coffres dormants est prévu en janvier 2016.

Suite à cette évolution et à un certain nombre d'autres de (nouvelles) obligations légales, différentes mesures doivent être prises, notamment pour étendre les fonctionnalités de l’application « Pandora », qui permet d’exécuter les tâches de la CDC. Certaines de ces mesures ont été lancées en 2014 et se poursuivront au-delà.  Parmi celles-ci : la préparation de l’entreposage du contenu des coffres dormants dans un espace sécurisé au sein de la Monnaie Royale.

Projet 2 : faillites

Ce projet sur les faillites, qui sera clôturé en 2015, prévoit la possibilité d’élargir le service offert aux parties extérieures intéressées par les échanges d’information sur les fonds de faillite consignés auprès de la CDC. Le dépôt des fonds de faillite est une obligation légale qui n’est pas toujours respectée par toutes les parties impliquées dans une faillite. En fournissant un programme de qualité permettant l’application de ce monopole légal, la CDC pourra renforcer sa position et inciter les parties concernées à y déposer les fonds des faillites.

Projet 3 : cautions solidaires

En 2014, les gestionnaires du projet ont amélioré l’application des dossiers de cautionnement, sur la base des expériences des utilisateurs internes.

Projet 4 : dématérialisation

Suite à la loi du 14 décembre 2005, la CDC doit pouvoir au 1er janvier 2015 :

  • gérer les fonds issus de la vente de titres dont le propriétaire ne s’est pas manifesté ;
  • gérer les titres qui n’ont pas été vendus et qui lui ont été transférés sous la forme d’une inscription nominative ;
  • remettre ces fonds ou titres au bénéficiaire qui se présente.

En 2014, un appel d’offres général a été réalisé afin de sélectionner une firme externe pour assurer le développement, le testing et la mise en production d’une application informatique permettant à la CDC d’assurer ces missions. Le marché a été attribué en date du 3 novembre 2014.  Le développement a été entamé pour une mise en production prévue en 2015.

Le Fonds de résolution évolue dans une perspective européenne

Le Fonds de résolution a été instauré par la loi du 28 décembre 2011 au sein de la Caisse des Dépôts et Consignations. Alors que le Fonds spécial de protection agit en aval en indemnisant les clients d’une institution financière défaillante, le Fonds de résolution agit pour sa part en amont. Il intervient donc avant que la défaillance de l’institution financière ne soit déclarée et ce afin d’éviter cette défaillance, en apportant, par exemple, du capital supplémentaire à l’institution menacée.

Comme chaque année, pour lui permettre de mener à bien ses missions, il a  collecté, en 2014, une contribution auprès de chaque institution financière.

Au 31 décembre 2014, le montant récolté s’élevait à 134.973.724 euros. Cette contribution est un pourcentage de l’encours, au 31 décembre 2013, du total du passif diminué du montant des dépôts éligibles au remboursement par le Fonds spécial de protection et du montant des fonds propres stricto sensu.

L’option de transformer ce fonds en fonds budgétaire organique a été retenue. Cette transformation aura lieu après la transposition en droit belge (prévue pour le 3 juillet 2015) de la directive 2014/49/UE du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014, relative aux systèmes de garantie des dépôts.

Notons, par ailleurs, qu’un fonds de résolution unique sera mis en place progressivement au niveau européen.

Le Fonds spécial de protection évolue dans une perspective européenne

Le Fonds spécial de protection des dépôts, des assurances sur la vie et du capital de sociétés coopératives agréées (FSP) est un instrument spécial de sécurité financière qui offre en dernière instance des garanties aux clients (épargnants, investisseurs et certains assurés) subissant des pertes, suite à la défaillance d’une institution financière. Il garantit le remboursement des fonds à hauteur de 100.000 euros maximum par personne et par institution.

En 2014, les contributions versées au Fonds par les établissements financiers concernés se sont élevées à 437.995.549 euros.

Une application informatique a été développée pour répondre aux exigences légales lors de la mise en œuvre du système de garantie. En 2014, une deuxième version de l’application a été entamée pour être prête au deuxième trimestre 2015.

Des extensions à cette application sont encore prévues dans le futur. Cela inclut, par exemple, des aspects tels que la possibilité pour le FSP d’intervenir en cas de défaillance d’une société coopérative. La création de rapports et statistiques ainsi que l’ajout de contrôles et de certaines fonctionnalités permettant d’assurer une gestion efficace des dossiers sont également prévus.

Ces mesures sont absolument nécessaires étant donné que la législation européenne relative au système de garantie des dépôts est en évolution permanente. La directive européenne 2014/49/UE prévoit par exemple de réduire progressivement le délai dans lequel le paiement doit être effectué  et ainsi passer de 20 jours à 7 jours ouvrables d’ici l’horizon 2024.

La Structure de Coordination de l'Information Patrimoniale organise l'échange des données patrimoniales entre les Régions et l'État fédéral et entre les Régions elles-mêmes

Les trois Régions et l'État fédéral (représenté par deux collaborateurs de l’AGDP) ont signé un accord de coopération, le 18 avril 2014, en vue de créer la Structure de Coordination de l'Information Patrimoniale (SCIP). La SCIP vise à organiser l'échange coordonné et intégré des informations patrimoniales des quatre parties et ainsi à répondre à la nécessité de développer les politiques publiques régionales mais aussi européennes. L’« échange » porte, entre autres, sur les données, mais également sur les méthodologies, les processus et les bonnes pratiques.

La SCIP a pour mission principale de traiter et de suivre les demandes d'accès aux informations patrimoniales1, ainsi que l’utilisation ou la réutilisation de celles-ci. Elle veille à assurer, entre autres, le contrôle, l'audit et la traçabilité des informations échangées en respectant les standards de qualité requis ainsi que leur mise à jour et à permettre leur diffusion.

Au 31 décembre 2014, les besoins prioritaires  ont clairement été identifiés et les objectifs indispensables aux premiers échanges d'informations clairement définis sur la base de processus de support (privacy, législation, IT, audit).

 

1 Soit l’ensemble des informations géographiques ou cadastrales et personnelles ainsi que les informations tant juridiques que factuelles.

Fin Shop Brussels a développé son offre de vente en ligne

Fin Shop Brussels est chargé de trier, vendre, recycler, détruire ou réaffecter les biens meubles qui lui sont remis par les organismes publics, situés à Bruxelles, dans le Brabant wallon et le Brabant flamand.

Afin de toucher de nouveaux clients, Fin Shop dispose depuis fin 2013 d’un module de vente en ligne sur son site Internet, en plus des canaux de vente traditionnels comme le magasin, les ventes publiques et les ventes de gré à gré. Après des débuts modestes (35 biens mis en vente pour un chiffre d’affaires d’à peine 2.200 euros en 2013), les ventes en ligne se sont développées en 2014 malgré quelques problèmes techniques rencontrés. Sur les 251 lots mis en vente, 204 ont trouvé acquéreur pour un montant total de près de 12.000 euros. Cela ne représente toutefois encore qu’une partie infime (0,50 %) des 2.430.000 euros de chiffre d’affaires annuel (hors ventes de coupes de bois pour lesquelles Fin Shop n'assure qu'un rôle comptable).

Les ventes par Internet devraient encore s’intensifier pour atteindre l’objectif de 2 % du chiffre d’affaires annuel en 2015. C’est pourquoi le Fin Shop a aussi ouvert une boutique virtuelle sur un célèbre site de vente aux enchères1.

 

1 http://stores.befr.ebay.be/FINSHOP-BRUSSELS

L’AGD&A a signé plusieurs accords de collaboration modifiant ou améliorant le travail de la douane

L’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A) a signé quatre accords de collaboration majeurs.

  • Faisant suit à l’accord-cadre du 18 septembre 2012 entre la douane et la police, une note commune a été rédigée afin d’éviter le double investissement et d’optimaliser le rendement des lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation. Ainsi, les services de police apportent un ensemble d’informations  dans la base de données du scanner de plaques d’immatriculation « ANPR ». Un test réalisé par la douane le 2 décembre 2014 a donné les résultats suivants : 3.419 véhicules ont été scannés en quelques heures, plusieurs procès verbaux ont été envoyés, avec  plus de 11.000 euros de constatations.
  • L’AGD&A a conclu, le 24 juin 2014, un accord de collaboration avec la Police fédérale, concernant les brigades cynophiles. Cet accord concerne les moyens matériels, le dressage des chiens et  la participation aux actions et opérations.
  • l’AGD&A et l’AGPR (Administration générale de la Perception et du Recouvrement) ont signé, le 5 mai 2014, un nouveau protocole  visant à améliorer la coopération entre ces deux administrations. Notamment en matière de recouvrement où des synergies interviennent (p. ex. : constat d'amendes pénales sur la voie publique).
  • l’ADG&A et  l’AGISI (Administration générale de l’Inspection spéciale des impôts) ont conclu, le 19 décembre 2014, un nouveau protocole visant à améliorer la coopération entre ces deux aministrations.

La Fondation Nanac poursuit sa lutte contre la contrefaçon et la piraterie

La Fondation Nanac (Non à la contrefaçon et à la piraterie), créée en 2010 par l’Administration générale des Douanes et Accises et la Chambre de Commerce Internationale en Belgique (CCI), vise à rassembler des acteurs du service public et privé pour une lutte plus efficace contre la contrefaçon et la piraterie.

Le 17 novembre 2014, la Fondation a été marquée par le décès de son président et cofondateur, Tony Baron Vandeputte. Tous les partenaires saluent sa mémoire et poursuivent, avec Noël Colpin, vice-président et cofondateur, la mission de Nanac.

Au-delà d’un échange régulier d’information lors des réunions des partenaires, une journée d’étude et de débat au sujet des modifications de la législation douanière concernant les marchandises en transit (règlement européen 608/2013) a été organisée le 29 avril 2014.

Par ailleurs, la Fondation a travaillé sur de nombreux projets, parmi lesquels une charte, la refonte du site Internet, la création de brochures d’information ou une campagne de sensibilisation plus large.

La Fondation rencontre aussi régulièrement des représentants des instances publiques et des entreprises autour de ses préoccupations, afin de les sensibiliser et de conclure des collaborations.

La loi du 12 mai 2014 (MB du 20 juin 2014) modifie la loi générale sur les douanes et accises et y introduit les concepts de « représentant en douane » et de « sanctions administratives »

Le « représentant en douane »1 ( jusqu’alors dénommé « agent en douane » par l’Administration générale des Douanes et Accises) peut, depuis la publication de cette loi, agir en tant que représentant direct, à savoir au nom et pour le compte du mandant.
Jusqu’alors, il pouvait uniquement agir en tant que représentant indirect, c’est-à-dire en son nom pour le compte d’un mandant. L’avantage de la représentation directe est qu’il n’existe plus aucune responsabilité solidaire dans le chef de l’agent en douane pour ce qui concerne les éventuelles dettes douanières de son client.

Les « sanctions administratives » permettent à la douane d’imposer des sanctions aux opérateurs économiques d’une autorisation de régime douanier ou accisien lorsque ceux-ci ne respectent pas les prescriptions imposées par ces régimes. Ces sanctions consistent dans le retrait ou la suspension de l’autorisation.

 

1 Personne physique ou morale qui agit à titre professionnel auprès de l’Administration générale des Douanes et Accises et dont le rôle est d’effectuer les formalités douanières ou fiscales pour autrui.

La douane a signé un accord de collaboration avec le Gabon

L’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A) a lancé plusieurs initiatives qui s’inscrivent dans la politique de coopération du Conseil de Coopération douanière, dont elle fait partie depuis 1981.

Parmi ces initiatives :

  • l’accueil de vingt-trois stagiaires provenant de six pays africains, en vue de suivre des cours en matière de tarifs douaniers, droits d’entrée, vérification des marchandises, origine et régimes douaniers. Les stagiaires ont également bénéficié de cours de comptabilité et de management ;
  • la signature, en date du 9 avril 2014, d’un accord concernant la formation et le perfectionnement des agents de la douane gabonaise. Cet accord porte sur divers secteurs d’activités douanières, y inclus la communication. L’accord a été signé, entre Michel Ondinga Ngouengoue, directeur général des Douanes et Droits indirects du Gabon, et Noël Colpin, administrateur général des Douanes et Accises belges.

Poursuite du projet First, le système de traitement intégré des dettes fiscales et non fiscales

Durant l’année 2014, l’Administration générale de la Perception et du Recouvrement (AGPR) a poursuivi la réalisation de son « Federal Integrated Recovery System and Tax Refund »  (First). Ce système a pour objectif de rassembler au sein de la balance fiscale toutes les données des créances fiscales et non fiscales d'un redevable.

En 2014, l’objectif a été d’améliorer les modules existants (amendes pénales, saisies cessions, précompte mobilier, recouvrement et comptabilité) en termes de performance et d’utilisation :

  • mise à niveau de l’application afin qu’elle respecte les standards ICT du SPF Finances ;
  • correction des différents bugs rencontrés dans les cinq modules First en production ;
  • réalisation des travaux de maintenance corrective.

Pour 2015, le projet First prévoit des améliorations qui permettront de rendre l’application plus performante et plus robuste afin d’augmenter le volume de dossiers traités.

L’AGPR a créé le service Debt Relationship Management afin de percevoir les impôts par téléphone

En 2014, tout a été mis en œuvre afin que le service Debt Relationship Management (DRM) puisse démarrer au 1er janvier 2015. Ce service de l’Administration générale de la Perception et du Recouvrement (AGPR) contacte, par téléphone, les contribuables qui ont un arriéré de paiement en matière de précompte professionnel et de TVA. Les débiteurs sont sélectionnés grâce au modèle de datamining « Iris », qui a été spécialement développé à cet effet.

La création de données du modèle de datamining « Iris » a été organisée entre novembre 2013 et mai 2014. Dans ce cadre, tous les bureaux de recettes (précompte professionnel et TVA) ont été mobilisés. Durant cette période, ils ont appelé des débiteurs avant d’ajouter des frais et d’entreprendre des actions de poursuites effectives. Cette période de création de données a donné des résultats époustouflants : soit une augmentation des recettes avant recouvrement de 6 % pour la TVA, et de 27 %  pour le précompte professionnel. Ces bons résultats ont été atteints malgré les appels effectués auprès d’un échantillon aléatoire, c’est-à-dire sans sélection de profils de débiteurs.

Le modèle de datamining « Iris » permet, sur la base de différentes données, d’identifier des profils prêts à payer leurs dettes de précompte professionnel et de TVA, après un contact téléphonique. Le service DRM appelle naturellement uniquement ces contribuables qui, selon le modèle, paieront leurs dettes.

Un vent frais souffle sur le Forum national

Le 8 mai 2014, une nonantaine de membres ont participé au comité stratégique annuel du Forum national. Il s’agit d’une plateforme de consultation et de concertation rassemblant des représentants tant du secteur privé que de la douane belge.

Pour Jan Van Heukelom, c’était un départ en tant que co-président du Forum, après une période de succès de cinq ans. Abram Opdebeeck a repris le flambeau et a immédiatement communiqué sa vision de l’avenir :

  • une meilleure préparation et un meilleur suivi des décisions du groupe de pilotage ;
  • un meilleur management de projets ;
  • une meilleure communication interne et externe sur les réalisations, le timing et la prévisibilité des différents projets.

Le ministre des Finances de l’époque, Koen Geens, était aussi présent au Forum. Lors de son discours, il a souligné les avantages du dialogue entre le monde du commerce et l’administration ; il a appelé les participants à poursuivre leur réflexion et à formuler des propositions pour améliorer l’intervention de la douane.

La Belgique a détruit le stock d’ivoire saisi, à titre de signal contre le commerce d’ivoire illégal

Toutes les 15 minutes, des braconniers tuent un éléphant pour ses défenses. C’est la raison pour laquelle la Belgique, dans le sillon de la Chine, des États-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne, a participé à une initiative internationale lors de laquelle les stocks d’ivoire illégal ont été détruits.

Le 9 avril 2014, le Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren (MRAC) a été le théâtre de la plus grande destruction d’ivoire en Europe : environ 1.500 kg d’ivoire ont été détruits à cette occasion. Par cette action, les différentes parties impliquées (le SPF Finances, la police fédérale, le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement et le Fonds international pour la Protection des Animaux) ont souhaité porter un message fort : l’ivoire issu du commerce illégal et du braconnage n’est ni régularisé, ni mis sur le marché.

Organiser un tel événement au MRAC ne relève pas d’un choix anodin. La Belgique  a voulu se montrer solidaire des pays où la lutte contre le commerce illégal d’ivoire et le braconnage d’éléphants constitue un combat quotidien.

Ensuite, la date de la destruction n’a pas été choisie au hasard. Un colloque européen sur la protection de la faune et de la flore sauvages et la lutte contre leur trafic était organisé quelques jours plus tard.

Les services des accises travaillent à la modernisation des signes fiscaux

Dans le domaine des accises, l’Administration générale des Douanes et Accises (AGD&A) a lancé une grande étude multidisciplinaire afin de moderniser les signes fiscaux pour tabacs manufacturés.

L’AGD&A veut :

  • augmenter les caractéristiques de sécurité mentionnées sur le signe fiscal ;
  • limiter le nombre de formats et de couleurs du signe ;
  • moderniser le procédé d’impression et, par conséquent, le rendre plus flexible ;
  • anticiper et faciliter l’entrée en vigueur de la directive sur les produits du tabac de la Commission européenne.

Le maintien du signe fiscal est important vu qu’il jouera un rôle de plus en plus important dans la lutte contre le commerce illégal des tabacs manufacturés.

Depuis février 2014, les États membres européens peuvent mutuellement échanger des informations électroniques (par le biais de l’application EMCS) sur la circulation des marchandises d’accises sur lesquelles les accises ont déjà été payées dans un État membre. EMCS est un système qui remplace le document administratif d’accompagnement (DAA) par un document administratif électronique (e-DA). Cette nouvelle fonctionnalité au sein de l’application EMCS s’inscrit dans l’objectif d’évoluer vers des « Douanes et Accises paperless » (PLDA).

La douane a engagé de nouveaux attachés douaniers pour la représentation étrangère

En 2014, des mandats de quatre ans d’attachés douaniers sont arrivés à échéance. C’est la raison pour laquelle l’AGD&A a lancé une procédure de recrutement. Pour les postes en Russie, en Inde et en Afrique du Sud, de nouveaux attachés douaniers ont pris les commandes. Depuis le 1er octobre 2014, Robin Machiels et Babette Desfossez représentent respectivement l’AGD&A en Russie et en Inde. Depuis le 1er janvier 2015, Stefan Kessen a pris sa fonction à Prétoria, en Afrique du Sud.

Depuis 2008, l’AGD&A a une représentation étrangère en Russie, en Inde, en Chine et en Afrique du Sud. Un attaché douanier s’est ajouté au Brésil en 2013. Les attachés douaniers jouent un rôle important dans l’accomplissement des objectifs de la douane au niveau international. Ils favorisent et facilitent en effet le commerce international en informant nos entreprises des pratiques commerciales, législation et us et coutumes spécifiques dans leur pays de représentation. Puisqu’ils disposent d’un réseau de personnes de contact, ils peuvent, par ailleurs, aider à débloquer des situations compliquées.

La Monnaie Royale a frappé et mis en vente toute une série de pièces de monnaie commémoratives

Le choix des thèmes est une procédure assez longue. Sur la base de propositions faites par  un groupe d’experts en numismatique, le Comité de gestion de la Monnaie Royale de Belgique établit des choix, lesquels sont soumis pour approbation au ministre des Finances. Le choix final détermine le plan marketing.

En vue de la commémoration de la Première Guerre mondiale, la Monnaie Royale a émis une pièce spéciale de 2 euro. La pièce porte le logo officiel de la commémoration nationale ainsi que l'image d'un coquelicot. L'émission s'élevait à 1,75 millions de pièces, en circulation depuis mai 2014.

À l’occasion des 150 ans de présence en Belgique de la Croix-Rouge, la Monnaie Royale a émis en septembre 2014 une pièce de 2 euro, portant l’emblème bien connu de la Croix-Rouge. 225.000 pièces ont été emballées dans une « coincard » spéciale et 50.000 pièces en rouleaux standards destinés à la circulation. Les collectionneurs ont répondu positivement à cette initiative.

Pour célébrer le 50e anniversaire de la découverte du boson BEH, la pièce en l’honneur de F. Englert, le lauréat belge du prix Nobel de physique, a été frappée en sa présence le 4 novembre 2014. L'avers de la pièce montre son profil et celui de son collègue R. Brout, entre-temps décédé. Cette pièce est également particulière en ce sens qu’elle représente l’effigie d'une personne vivante qui n'est pas membre de la famille royale. La valeur nominale sur le revers de la pièce en argent est de 5 euro.

Le 4 février 2014, le roi Philippe a effectué une visite à la Monnaie Royale. Il a lui-même mis en route quelques presses qui allaient frapper les nouvelles pièces de monnaie à son effigie. Au total, environ 29 millions de pièces de monnaie ont été mises en circulation. Ce sont principalement des pièces de 2 eurocent, 5 eurocent et 50 eurocent.